Titre : | Les fugues des adolescents hospitalisés en psychiatrie. Dimensions psychopathologiques (2012) |
Auteurs : | BERNARD CAMILLE ; BARBE C ; DELAHAIGUE C ; ROLLAND ANNE-CATHERINE |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (6 vol 60, 2012) |
Article en page(s) : | 441-445 |
Note générale : | Tabl./20 ref. biblio |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] ENQUETE RETROSPECTIVE [SANTEPSY] ETAT LIMITE [SANTEPSY] FUGUE [SANTEPSY] HOSPITALISATION PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE |
Mots-clés libres: | MAISON DES ADOLESCENTS ; REIMS |
Résumé : | Les services accueillant des adolescents sont souvent confrontés aux fugues de leurs jeunes patients. La présente étude a été menée dans le secteur de pédopsychiatrie du CHU de Reims, dans l'objectif d'étudier les facteurs associés à la survenue d'une fugue et d'en éclairer la dimension psychopathologique. Nous avons recensé 17 fugueurs au cours des années 2009 et 2010. Nous les avons comparés à un groupe de 17 adolescents non fugueurs en les appariant sur leur période d'hospitalisation et leur psychopathologie sous-jacente. Nous nous sommes intéressés à des critères concernant l'adolescent : âge, sexe, scolarité, lieu de vie, situation familiale, et la fugue : facteur sous-jacent, durée, destination... La moyenne d'âge des fugueurs est de 14,5ans et les garçons fuguent deux fois plus que les filles. Le mode d'hospitalisation n'influence pas le risque de fugue. Les adolescents fugueurs sont hospitalisés plus longtemps que les non fugueurs et la fugue se produit au cours de la première semaine dans 44 % des cas. Cinquante-huit pour cent des adolescents fugueurs ont des parents qui vivent en couple. La majorité des fugues se déroule en solitaire (68,8 %) et dans des lieux publics (67,1 %). Le facteur sous-jacent majeur est l'envie de retrouver sa famille (71,4 %). La fin de la fugue se produit lorsque l'adolescent est interpellé par la police (38,5 %), par son retour spontané (31 %) ou raccompagné par ses parents (23,1 %). Dans notre étude, seule une adolescente s'est mise en danger au cours de sa fugue. Les résultats de cette étude montrent que les fugues ne sont pas nombreuses (8 % par an), et qu'elles se déroulent en général sans mettre en danger l'adolescent et sans interrompre la continuité des soins. Elles pourraient même être envisagées de façon positive et apparaissent comme un facteur de rencontre, en mobilisant les soignants, la société et le plus souvent la famille autour de l'adolescent. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/753267 |