Titre : | Un traumatisme majeur : le mal absolu que l'être humain fait à l'être humain (2012) |
contenu dans : | |
Auteurs : | CHILAND COLETTE |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (5 vol 60, 2012) |
Article en page(s) : | 394-398 |
Note générale : | 24 ref. biblio |
Descripteurs |
[SANTEPSY] EMPATHIE [SANTEPSY] NORMAL PATHOLOGIQUE [SANTEPSY] NORME SOCIALE [SANTEPSY] SUJET [SANTEPSY] VIOLENCE |
Mots-clés libres: | CONDITION HUMAINE |
Résumé : | Il ne s'agit pas de données expérimentales, mais d'une réflexion sur la destructivité des êtres humains à l'égard de leurs semblables qu'ils ne reconnaissent pas comme tels et le lien possible avec la disparition pathologique de l'empathie. Alors que les êtres humains sont ballotés comme des fétus sur la mer d'infortune des catastrophes naturelles, qu'ils sont tous voués à la maladie, la vieillesse et la mort, cette condition humaine est aggravée dans ce qu'elle a d'inexorable par le mal que certains êtres humains font gratuitement à d'autres êtres humains : la guerre, la torture, l'esclavage, le racisme, les univers concentrationnaires, les génocides. Nous souffrons d'appartenir à la même espèce que les bourreaux, mais sommes-nous assurés que, soumis aux mêmes circonstances qu'eux, nous aurions été capables de résister ? Aussi bien dans les meurtres collectifs que dans les crimes individuels, on assiste à une perte d'empathie. S'agit-il d'une forme de pathologie non reconnue par la psychiatrie parce qu'on ne peut pas la traiter par les ressources thérapeutiques de la psychiatrie et qu'elle laisse entière la responsabilité des actes ? Dans l'autisme, la perte d'empathie est peut-être liée à une atteinte des circuits neuronaux qui la rendent possible et ne conduit pas à la criminalité. Une vignette clinique éclaire les dimensions multiples du problème. [résumé d'éditeur] |