Titre : | Le traumatisme crânien comme facteur étiopathogénique de déclenchement d'une maladie schizophrénique. Illustrations des difficultés et intérêts théoriques et pratiques d'une telle conception (2012) |
Auteurs : | AUXEMERY YANN |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 77, 2012) |
Article en page(s) : | 403-417 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] NEUROLOGIE [SANTEPSY] PSYCHOSE [SANTEPSY] PSYCHOSE POST TRAUMATIQUE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE INFANTILE [SANTEPSY] TRAUMATISME CRANIEN |
Résumé : | La schizophrénie et le traumatisme crânien sont deux problèmes majeurs de santé publique. Lorsqu'une schizophrénie est déclenchée ou révélée par un traumatisme crânien chez un sujet prédisposé par une vulnérabilité génétique, on parle de schizophrénie post-traumatique. Cette entité clinique fréquente est pourtant fort peu étudiée dans la littérature en psychiatrie de l'adolescent. Après une mise au point évoquant les critères des différents syndromes psychotiques post-traumatiques, nous illustrons cette thématique d'une situation clinique qui interroge le rôle du traumatisme crânien dans le mode d'entrée psychotique. Nous discuterons plus spécifiquement les notions modernes de mode d'entrée progressive dans la schizophrénie et d'interaction gène - environnement à la lumière du paradigme neurodéveloppemental. Ce modèle étiopathogénique considère la schizophrénie comme déterminée de façon multifactorielle. Des éléments cliniques et des antécédents médicaux délétères, comme les infections de l'enfance, peuvent être des facteurs de risque très précoces par rapport à la survenue du déclenchement schizophrénique qui interviendra quelques années ou dizaines d'années plus tardivement. Le temps de latence parfois long entre l'exposition au facteur de risque et le déclenchement schizophrénique est nécessaire au remaniement cérébral qui prend progressivement la voie d'un processus dégénératif. Chez les sujets génétiquement vulnérables à la schizophrénie, le traumatisme crânien est un facteur de risque environnemental qui augmenterait la probabilité du déclenchement psychotique. D'autre part, les patients issus de familles prédisposées à la schizophrénie sont davantage à risque de traumatismes crâniens. Certains gènes de vulnérabilité exposeraient également au risque de traumatisme crânien et à son retentissement délétère en entraînant un effet synergique des facteurs de risques dans le déclenchement du trouble psychotique. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.1016/j.evopsy.2012.04.004 |