Titre : | De la facticité potentielle de l'état de stress post-traumatique au Réel du Trauma. Quelle place pour les 'faux simulateurs' (2012) |
Auteurs : | AUXEMERY YANN |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (5 vol 170, 2012) |
Article en page(s) : | 318-323 |
Note générale : | Réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL [SANTEPSY] SIMULATION [SANTEPSY] SYNDROME POST TRAUMATIQUE [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE [SANTEPSY] TROUBLE FACTICE [SANTEPSY] VICTIME |
Résumé : | Des observations cliniques d'états de stress post-traumatiques simulés et factices ont été décrites dans la littérature. Après avoir envisagé successivement ces deux cadres nosographiques, nous en interrogerons les conditions de possibilité. La simulation d'un état de stress post-traumatique (ESPT) est essentiellement rencontrée dans un cadre expertal où les tests psychométriques ont été développés. Mais à cause de leur peu de sensibilité, ces tests seront secondairement écartés de la réflexion au profit d'une approche psychopathologique des troubles psychotraumatiques en envisageant leurs dimensions simulées et factices, éventuellement associées ou intriquées. Si l'on a rapporté une simulation psychotraumatique complète d'un soldat qui n'a jamais été au feu, une sursimulation peut également se remanier, secondairement à une pathologie authentique, dans la quête d'une reconnaissance symbolique. Également, vers la recherche du statut de malade via le subterfuge des pathomimies, de nombreux troubles ont été imités ou provoqués. Quoique souvent déniée au profit du soma, cette position de malade est une position de malade psychique se dessinant via l'expression d'une souffrance confiée comme traumatique. Au contraire, le sujet traumatisé psychique garde son histoire longtemps secrète et ne peut rien en dire. Ceux qui s'expriment bruyamment n'ont pas vécu l'instant de faillite du langage caractéristique de l'effroi . Mais même si le patient ne présente pas de répétitions psychotraumatiques en tant que telles, il a pourtant été traumatisé subjectivement et fait valoir cette certitude alors que le clinicien ne retrouvera pas la clinique classique du trauma. Nier brutalement sa présentation de lui-même et cette douleur viendrait dessaisir le sujet de son identité et constituerait un frein à sa reconstruction. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/735746 |