Titre : | Mineurs (inces-)tués, parents complices ? Approche épidémiologique des violences sexuelles intrafamiliales en Afrique (2012) |
Auteurs : | MBASSA MENICK DANIEL ; BANG GUY-ARISTIDE ; ABANDA NGON GEORGE |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (2 vol 51, 2012) |
Article en page(s) : | 124-133 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSEUR [SANTEPSY] AGRESSION SEXUELLE [SANTEPSY] ENFANT MALTRAITE [SANTEPSY] ENQUETE RETROSPECTIVE [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] FAMILLE MONOPARENTALE [SANTEPSY] INCESTE [SANTEPSY] MINEUR [SANTEPSY] PREVALENCE [SANTEPSY] RELATION FAMILIALE [SANTEPSY] STRUCTURE FAMILIALE [SANTEPSY] VICTIME [SANTEPSY] VIOL [SANTEPSY] VIOLENCE FAMILIALE |
Mots-clés libres: | AFRIQUE ; CAMEROUN |
Résumé : | Dans l'article, un criminologue, un médecin et un psychiatre exerçant à la clinique universitaire de Yaoundé (Cameroun) et intervenant comme consultants à la ' Cameroon Society for the Prévention of Child Abuse and Neglect ' (CASPCAN) présentent le travail qu'ils ont entrepris dans le but d'estimer la prévalence de l'inceste, de dégager les caractéristiques sociodémographiques des victimes et des abuseurs, et de décrire la typologie des formes d'agressions rencontrées dans une institution de prise en charge des enfants abusés sexuellement. Ils commentent ainsi les résultats d'une étude rétrospective menée durant 60 mois sur 78 (dossiers de) mineurs victimes d'abus sexuels et âgés de 1 mois à 20 ans (la majorité légale étant fixée à 21 ans au Cameroun). Ils s'intéressent plus particulièrement aux 27 enfants (19 filles et 8 garçons) victimes d'inceste, avec viol (dans 82 % des cas) et attouchements (dans 7 % des cas). Les auteurs constatent que, sur les 27 jeunes victimes, seulement 6 d'entre elles vivaient avec leurs deux parents au moment des faits. Puis ils regardent les éléments concernant les 20 abuseurs, qui sont, dans une très grande majorité, des hommes (95 %), majeurs (70 %) et familiers de l'enfant (37 % d'oncles, 30 % de pères biologiques, 11 % de cousins et 7 % de frères). En conclusion, ils dénoncent la triste réalité du phénomène des abus sexuels dans leur pays et regrettent que le drame se déroule généralement dans un environnement silencieux. Ils mettent en cause les familles qui préfèrent souvent un arrangement à l'amiable - et à huis clos - à un déshonneur publiquement affiché au tribunal, et qui s'en remettent aux guérisseurs - et à leur pratique des rites traditionnels de purification symbolique de la victime - pour absoudre l'inceste. |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.1051/ppsy/2012512124 |