Titre : | Loi du 17 juin 1998 : bilan de l'expérience des médecins coordonnateurs de Haute Normandie (2012) |
Auteurs : | TESSON J ; CORDIER BERNARD ; THIBAUT FLORENCE |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (2 vol 38, 2012) |
Article en page(s) : | 133-140 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSION SEXUELLE [SANTEPSY] ENQUETE RETROSPECTIVE [SANTEPSY] LEGISLATION [SANTEPSY] OBLIGATION DE SOINS [SANTEPSY] PSYCHIATRIE MEDICO LEGALE [SANTEPSY] SUIVI SOCIO JUDICIAIRE [SANTEPSY] VIOLENCE |
Mots-clés libres: | MEDECIN COORDONNATEUR |
Résumé : | Tous les auteurs s'accordent pour dire que l'incarcération seule ne règle pas le problème de la violence sexuelle. La loi du 17 juin 1998, prévoit la possibilité d'un suivi médical et psychologique des auteurs d'agression sexuelle sous le contrôle d'un médecin coordonnateur. Cette étude est la première évaluation de l'activité des médecins coordonnateurs. Dans notre échantillon de 100 sujets soumis à une injonction de soins (99 % d'hommes, 60 % d'agressions sexuelles sur mineurs, 14 % de cas d'exhibitionnisme), les victimes mineures d'agression sexuelle sont à 78 % de sexe féminin, dans 90 % des cas, elles ont moins de 14ans, dans 60 % des cas, il s'agissait d'inceste. Le suivi sociojudiciaire a contribué à la réduction du risque de récidive (trois sur 100 sujets, période moyenne de cinq ans de suivi), même s'il demeure difficile de l'évaluer sur une période aussi courte. Un diagnostic de paraphilie a été retenu dans 19 % des cas (pédophilie et exhibitionnisme). Un diagnostic psychiatrique a été retenu dans 57 % des cas et des troubles de la personnalité dans 65 % des cas. Des antécédents de maltraitances physiques et-ou sexuelles sont observés dans 56 cas. Près de la moitié des sujets ont des antécédents de délits non sexuels ou sexuels, (dans 16 cas, au moins trois, souvent au moins dix ans, auparavant). Les médecins coordonnateurs interrogés sont satisfaits de leur activité et ont le sentiment de contribuer à l'amélioration de la prise en charge des patients ayant commis des délits à caractère sexuel. Cependant, il ressort de cette étude la nécessité de création d'un centre de référence national qui pourrait permettre une évaluation multidisciplinaire des sujets difficiles et impulser la mise en place de projets de recherche car de nombreuses incertitudes demeurent, en particulier en ce qui concerne les déterminants de ce comportement déviant et les facteurs de risque de récidive. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/707306 |