Titre : | Troubles psychopathologiques et psychiatriques de l'enfant épileptique (2012) |
Auteurs : | OUSS LISA |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (2 vol 9, 2012) |
Article en page(s) : | 1-15 |
Note générale : | [Article 37-200-E-35] / 134 ref. bibliogr/Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] EPILEPSIE [SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] ETUDE GENERALE [SANTEPSY] PEDOPSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE [SANTEPSY] TROUBLE DU COMPORTEMENT |
Résumé : | 'Cet article fait le point sur les troubles psychiatriques de l'enfant épileptique à partir des données de la littérature. Malgré les nombreux progrès concernant la prévention et le traitement médical de l'épilepsie de l'enfant, le taux de troubles psychopathologiques reste stable depuis plus de 30ans : presque 30 % si l'épilepsie n'est pas compliquée, et presque 60 % lorsque l'épilepsie est associée à une atteinte du système nerveux central. L'étude de la littérature donne des résultats parfois contradictoires, compte tenu de l'hétérogénéité des épilepsies de l'enfant, mais certaines caractéristiques se dégagent. Certains troubles ne sont pas plus fréquents chez les enfants épileptiques que chez les témoins (anxiété), d'autres sont plus fréquemment retrouvés (dépression) mais pas plus que chez des témoins avec maladie chronique, enfin certains semblent spécifiquement liés à la présence d'une épilepsie, puisqu'on les retrouve plus que dans une population d'enfants avec maladie chronique (troubles de l'attention, troubles sociaux, troubles de la pensée), et pour certains, particulièrement associés à certains syndromes épileptiques (troubles envahissants du développement). D'autre part, des troubles du comportement et la dépression sont parfois retrouvés avant l'apparition d'une épilepsie, ce qui plaide en faveur d'un dysfonctionnement neurobiologique commun à l'épilepsie et aux troubles psychiatriques. L'étude des variables influençant l'apparition de tels troubles montre des résultats contradictoires. Les variables propres à l'épilepsie (étiologie, symptômes, contrôle des crises, durée, etc.) ne semblent pas influer sur les troubles psychiatriques, hormis la fréquence des crises, qui a un effet différent selon la cognition, l'étiologie de l'épilepsie, et selon les troubles psychiatriques évalués. Les troubles cognitifs secondaires à l'épilepsie jouent un rôle, notamment le retard mental. Mais la littérature souligne l'importance des variables familiales. Il est noté plus de troubles de fonctionnement familial dans les domaines du contrôle psychologique familial, des attributions parentales concernant l'épilepsie, des satisfactions des membres de la famille en matière de relations familiales ; et plus de dépressions maternelles que chez les parents d'enfants témoins, mais pas plus d'anxiété. La perception parentale du contrôle de l'épilepsie est un prédicteur d'ajustement parental meilleur que le niveau de contrôle de l'épilepsie lui-même. Tous les auteurs soulignent que malgré ce constat, la prise en charge psychiatrique est notoirement insuffisante, alors qu'elle permettrait probablement un meilleur contrôle de la maladie épileptique. Ces résultats incitent à proposer des modèles complexes, permettant de mieux comprendre, évaluer, et traiter ces troubles. Les modèles complémentaires et intégratifs semblent les plus à même de répondre aux questions théoriques et cliniques posées.[Résumé d'auteur]' |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/689873/troubles-psychopathologiques-et-psychiatriques-de- |