Résumé :
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La violence est une demande cruelle de réparation. Réparation d'une existence chaotique, d'une souffrance toujours accrue par le manque et la frustration. La violence est une modalité critique de relation à l'autre qui l'interpelle dans ses propres failles. La violence est un langage extrême et répétitif, qui exprime, sans mots, une douloureuse carence, un vide destructeur. La violence est un alarmant sentiment d'étrangeté qui perturbe les registres identificatoires et objectaux. La violence est un déroutant paradoxe qui fait fantasme et qui suscite, souvent, en retour, des réponses contradictoires. La violence est une menace qui fait régulièrement fuir ceux qui, au commencement, s'engagent à la contenir. La violence est... On pourrait continuer ainsi, presque à l'infini, à présenter les différents visages de la violence, mais l'essentiel est là : la violence est un phénomène polysémique qui sollicite toujours intimement ceux qui s'y trouvent impliqués. [introduction d'auteur]
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