Titre : | Haut potentiel intellectuel, enjeux d'un bilan psychologique intégratif en clinique de l'adolescent : à propos d'une étude de cas (2023) |
Auteurs : | CUADRADO JÉRÔME ; MEYER ERIC ; MAIRE JENNA ; LEGIGAN CHARLOTTE ; SENTENAC CHARLIE ; ATHANE MÉLISSA ; DEMONT MARIE ; LANGA CASSANDRA ; MENCE AXEL ; MICHEL GRÉGORY |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (6 vol 181, 2023) |
Article en page(s) : | 547-556 |
Note générale : | 52 réf. bibliogr./Tabl./Fig. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] BILAN PSYCHOLOGIQUE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] HAUT POTENTIEL [SANTEPSY] INTELLIGENCE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] SCOLARITE |
Mots-clés libres: | CHILDREN DEPRESSION INVENTORY-SHORT FORM ; KIDDIE SCHEDULE FOR AFFECTIVE DISORDERS AND SCHIZOPHRENIA FOR SCHOOL-AGE CHILDREN -PRESENT AND LIFETIME (KIDDIE-SADS) ; STATE-TRAIT ANXIETY INVENTORY (STAI) ; WECHSLER INTELLIGENCE SCALE FOR CHILDREN-WISC-V |
Résumé : | Introduction : La prévalence du haut potentiel intellectuel (HPI) chez les enfants français scolarisés entre 6 et 16 ans est estimée à 2,3 %, représentant ainsi un défi majeur en pédopsychiatrie (Delaubier, 2002). Des décalages peuvent se manifester dans les différents domaines de l'intelligence, associés à des symptômes variés : hypersensibilité, anxiété, dépression, trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, trouble oppositionnel, et troubles des conduites. Le bilan psychologique peut constituer l'opportunité de détecter ainsi que d'évaluer le fonctionnement HPI afin de proposer un suivi adapté pour ces enfants et adolescents, dans le but de pouvoir assurer l'harmonie de leur développement global. Méthode : La méthode retenue est celle de l'étude de cas. Minerva, 14 ans et 11 mois, fut accueillie au sein d'une recherche clinique menée à l'université de Bordeaux pour la réalisation d'un bilan psychologique. L'objectif du bilan était d'investiguer ainsi que comprendre la scène anxieuse polymorphe mais aussi l'impossibilité de se rendre au collège, ayant pour conséquence la scolarisation à domicile via le Centre National d'Enseignement à Distance (CNED). Sur deux demi-journées, nous avons pu successivement faire l'entretien anamnestique, l'entretien semi-structuré K-SADS, l'évaluation du fonctionnement cognitif avec la WISC-V, différents tests projectifs comme le TAT, le test de Rorschach, un dessin du bonhomme et de la famille, ainsi que différentes échelles en auto- et hétéro-évaluation.Résultats : La K-SADS a permis de clarifier la situation psychopathologique ainsi que l'impact familial, social et scolaire de cette scène anxieuse invasive. Les résultats au WISC-V ont mis en évidence un potentiel intellectuel compris entre 117 et 129, avec des zones d'efficience haute pour l'Indice de Compréhension Verbale (ICV=146) et l'Indice de Mémoire de Travail (IMT=122). Le profil, bien que n'atteignant pas les 130 recommandés en QI global, s'inscrit dans celui d'un haut potentiel, avec une performance impactée par la situation d'une anxiété parasite et d'une médication interférente. Les tests projectifs, ainsi que les dessins du bonhomme et de la famille, ont démontré l'étendue de la massivité des mécanismes de défenses rigides et d'évitement, mais aussi de l'hyperinvestissement du processus d'intellectualisation. Conclusion : Le dépistage du haut potentiel intellectuel représente un défi clinique face aux manques de recommandations diagnostiques ainsi qu'à la disparité d'informations cumulées en recherche sur leurs caractéristiques. L'approche holistique du bilan psychologique apparaît néanmoins comme une solution permettant de situer les fonctionnements psychiques de l'individu dans une zone constitutive du profil de 'haut potentiel intellectuel', se devant aussi d'être au service de la prise en charge thérapeutique globale. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1592199 |