Titre : | Le contre-transfert : une réalité non dite en pratique psychiatrique (2012) |
Auteurs : | KUEY AYÇA GÜRDAL |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (1 vol 51, 2012) |
Article en page(s) : | 70-72 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONTRE TRANSFERT [SANTEPSY] NON DIT [SANTEPSY] PRATIQUE PROFESSIONNELLE [SANTEPSY] PROCESSUS ANALYTIQUE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE APPLIQUEE [SANTEPSY] PSYCHIATRE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] REALITE PSYCHIQUE [SANTEPSY] RELATION THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] TECHNIQUE PSYCHANALYTIQUE |
Mots-clés libres: | BION WILFRED RUPRECHT ; FERRO ANTONINO ; FREUD SIGMUND ; LITTLE MARGARET ; M UZAN MICHEL DE ; PONTALIS JEAN BERTRAND ; WINNICOTT DONALD WOODS ; M'UZAN Michel de |
Résumé : | Depuis longtemps, la psychanalyse enrichit plusieurs domaines de la pratique psychiatrique. Le rapport entre le clinicien et le patient compte au nombre de ces domaines. Basée sur la compréhension et la confiance, la relation thérapeutique en psychiatrie suppose du clinicien la capacité à traiter consciemment les problèmes de transfert et de contre-transfert. Néanmoins, en pratique psychiatrique, si le clinicien prend facilement conscience des problèmes de transfert, le contre-transfert demeure un problème obscur, non discuté. Pourquoi ? Avant de tenter de répondre à cette question, l'auteur, psychiatre turc, définit le contre-transfert comme ' l'influence du patient sur les sentiments inconscients du clinicien '. Il rappelle aussi les ' conseils aux médecins sur le traitement analytique ', donnés par Sigmund Freud dans un texte de 1912 : ' Pour que le médecin soit capable de se servir ainsi de son propre inconscient comme d'un instrument, il lui faut se soumettre, dans une large mesure, à une certaine condition psychologique. Il ne doit tolérer en lui-même aucune résistance susceptible d'empêcher les perceptions de son inconscient d'arriver jusqu'à son conscient, sinon il introduirait dans l'analyse une nouvelle sorte de sélection et de déformation, bien plus néfaste que celle provoquée par un effort de son attention consciente '. Il cite encore les successeurs du Viennois, qui se sont concentrés sur l'importance du contre-transfert, qu'ils considéraient comme un facteur important qui définit le cheminement du processus analytique : Wilfred Ruprecht Bion, Donald Woods Winnicott, Margaret Little, Jean-Bertrand Pontalis... Il indique que ' les élaborations théoriques très riches de ces analystes (...) offrent aux psychiatres une perspective intéressante. ' Parce que, dans leur pratique de tous les jours, les psychiatres peuvent avoir des réactions émotionnelles directement liées aux modes de fonctionnement de leurs patients (psychotiques ou « borderline », par exemple), l'auteur les encourage à analyser ces réactions, à les utiliser comme des outils thérapeutiques, afin d'éviter de commettre certaines erreurs et de se donner « ainsi des chances de mieux comprendre chaque patient dans sa souffrance et dans sa singularité. » En conclusion, il affirme que, s'ils élaborent le concept du contre-transfert dans le cadre de la pratique psychiatrique, les cliniciens comprendront mieux ' la dynamique de la relation médecin-malade.'[résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.1051/ppsy/2011511070 |