Titre : | propos d'un emploi contemporain de la psychanalyse dans le traitement en institution des patients souffrant de schizophrénie (2012) |
Auteurs : | QUARTIER FLORENCE ; LANG PIERRE-ANDRÉ ; LACROIX JEAN-MATTHIEU |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (1 vol 51, 2012) |
Article en page(s) : | 82-87 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CADRE PSYCHANALYTIQUE [SANTEPSY] ENTRETIEN THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE [SANTEPSY] INSTITUTION [SANTEPSY] MALADIE [SANTEPSY] MEDECINE [SANTEPSY] PROCESSUS ANALYTIQUE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE APPLIQUEE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE INSTITUTIONNELLE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE PSYCHANALYTIQUE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] THEORIE DE LA COMPLEXITE |
Résumé : | 'En médecine, depuis longtemps déjà, le modèle d'une ' maladie ' au sens spécifique du terme, ne permet plus de répondre aux difficultés de la pratique. Il en est maintenant de même en psychiatrie, où le clinicien se tourne du côté des modèles de la complexité, reconsidérant constamment la notion de ' maladie ', la remettant en cause au vu de la fluctuation des connaissances dans les domaines des neurosciences cognitives, de l'imagerie cérébrale et-ou de la psychopharmacologie. Parce que la notion de ' maladie ' n'aide pas toujours à définir une spécificité du traitement et peut même contribuer à exclure des patients des réseaux de soins, les psychiatres se doivent de ne pas accepter de la laisser seule guider les politiques de santé. C'est le message que cherchent à faire passer les auteurs de l'article, eux-mêmes psychiatres en Suisse. Et, sur ce point, ils s'accordent à dire qu' ' il est possible aujourd'hui d'articuler de manière très utile la psychanalyse au travail en psychiatrie. ' Selon eux, cette possibilité constitue, d'ailleurs, ' une importante contribution en vue de maintenir toute la riche complexité de chaque traitement ', dont sont garants, presque exclusivement aujourd'hui, les médecins. Pour étayer leurs propos, ils prennent l'exemple de leur propre travail en psychiatrie, avec et dans lequel ils tentent de « préserver cette complexité et d'en faire la substantifique moelle des traitements », d'abord grâce à la pluridisciplinarité et ensuite ' dans le détail d'un entretien '. Ils précisent que ' c'est de la même démarche qu'il s'agit : rester à l'affût de ce qui vient du patient, sans a priori, rester vigilant à ce qui est connu et à ce qui paraît étrange ou incompréhensible, construire un lien thérapeutique personnel, spécifique et dynamique avec chaque patient, puis trouver à l'intérieur les ressources pour relancer le mouvement quand des difficultés se présentent. ' Disant cela, ils font, comme par transparence, apparaître les notions psychanalytiques d'inconscient, de transfert et de contre-transfert... à la seule nuance près que ces notions ne sont pas ici imposées de l'extérieur, mais viennent, comme naturellement, reprendre forme et place dans la pratique de chacun des intervenants. De la psychanalyse il y en a donc bien (besoin) dans cette manière de se situer en psychiatrie ; dans cette technique qui délibérément cherche à potentialiser ce qui vient du patient et à ne le canaliser que si besoin est ; dans cette position qui s'intéresse à faire place à tout ce qui reste d'inconnu dans les problématiques psychiatriques ; dans cette attention portée à ne se laisser emporter par aucune vague, ni celle de l'angoisse, ni celle des simplifications réductrices.[résumé d'éditeur]' |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.1051/ppsy/2012511082 |