Titre : | ToM, ou le jeune homme aux enfants rédempteurs (2012) |
contenu dans : | |
Auteurs : | GAUTHIER JEAN-MARC |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHOTHERAPIES (1 vol 32, 2012) |
Article en page(s) : | 23-32 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CONVICTION DELIRANTE [SANTEPSY] DELIRE [SANTEPSY] DELIRE DE FILIATION [SANTEPSY] DELIRE MYSTIQUE [SANTEPSY] ENFANT DE MALADE MENTAL [SANTEPSY] ENFANT IMAGINAIRE [SANTEPSY] FAMILLE DE MALADE MENTAL [SANTEPSY] PARENTALITE [SANTEPSY] PERSONNE HANDICAPEE MENTALE [SANTEPSY] RETARD MENTAL LEGER [SANTEPSY] SEXUALITE INFANTILE [SANTEPSY] TRANSGENERATIONNEL |
Résumé : | Dans l'article, un psychiatre libéral, qui intervient à l'Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales (ADAPEI) de la Loire, évoque le cas clinique d'un jeune homme de 32 ans, qu'il appelle ToM en changeant son prénom réel pour adresser un « clin d'oeil » aux cognitivistes adeptes de la théorie de l'esprit (« theory of mind », abrégée ToM). Il suit ce patient qui souffre de maladies somatiques, tant naturelles que iatrogènes, et d'un handicap mental, et qui combat son importante angoisse de mort (liée aux pathologies) par un délire à fonction auto-rédemptrice évidente. Puis, exposant les dires du patient et les rapprochant de la légende de Mélusine, il théorise l'existence, chez ce patient, d'un délire « conceptionnel ». Parce qu'il suit aussi la mère du patient (en dérogeant à la règle qui veut qu'un psychiatre ne s'occupe pas de deux personnes d'une même famille en dehors d'une thérapie familiale), il émet l'hypothèse que le délire « conceptionnel » provient d'un « déficit générationnel », réel ou fantasmatique, en ascendance ou en descendance. Il suppose alors, plus généralement, que ce délire peut surgir à tout moment chez toute personne dont la parentalité n'est pas élaborée comme un « possible structurant leur vie psychique et autorisant la transmission de ses valeurs, de ses connaissances, mais aussi de ses difficultés personnelles, à ses enfants ou à toute autre personne pouvant en occuper la place symbolique ». Il faudrait tuer (ou faire mourir) l'enfant imaginaire pour se sauver soi-même. |