Titre : | Le trouble déficitaire de l'attention, avec ou sans hyperactivité (TDA-H) : une approche pluridisciplinaire longitudinale croisée de 36 enfants (2011) |
Auteurs : | CHAMBRY J ; BILLARD CATHERINE ; GUINARD M ; LACAZE E ; IDIART ME ; DELTEIL PINTON F ; COHEN DE LARA A |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (3 vol 37, 2011) |
Article en page(s) : | 180-190 |
Note générale : | Revue consultable sur le site EM PREMIUM sur les postes du CPA : http://www.em-premium.com/revue/encep |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] ETUDE PROSPECTIVE [SANTEPSY] NEUROPSYCHOLOGIE [SANTEPSY] NOSOLOGIE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] TRAITEMENT |
Mots-clés libres: | METYLPHENIDATE ; TROUBLE DEFICITAIRE DE L ATTENTION HYPERACTIVITE |
Résumé : | Le trouble déficitaire de l'attention (TDA-H) reste en France controversé entre l'approche neurobiologique et l'approche psychanalytique. En conséquence, la conduite thérapeutique n'est pas consensuelle, le méthylphénidate (MPH) est peu utilisé et il n'y a pas de référentiel sur la prise en charge psychothérapeutique. Une évaluation croisée pluridisciplinaire (neuropédiatrique, psychiatrique, neuropsychologique et projective) a été proposée à 36 enfants avec les critères DSM IV du TDA-H. Un traitement combinant MPH et psychothérapie d'orientation analytique a été proposé selon les résultats et 31 des 36 enfants ont été revus à 1 an. Lors de l'évaluation initiale, tous les questionnaires parentaux produisaient des scores au-delà des seuils cliniques. Les tests neuropsychologiques ont montré les déficits habituels des fonctions attentionnelles et exécutives avec une large variabilité individuelle. L'entretien pédopsychiatrique a révélé une comorbidité fréquente selon l'axe 1 du DSM IV (57 % de troubles anxieux, 23 % de troubles oppositionnels et 3 % des conduites) ainsi qu'une fragilité narcissique chez 46 % selon la CFTMEA. Une organisation limite de la personnalité a été retenue chez 30 % des enfants par le pédopsychiatre et 58 % selon les tests projectifs. Seule la variabilité des temps de réaction différait selon le type d'organisation psychopathologique aux dépends des enfants avec une organisation limite aux projectifs. A un an, 11 enfants n'étaient pas traités par le MPH du fait d'un refus parental ou d'une situation psychopathologique particulière. La psychothérapie, proposée à 28 enfants, n'a été effectuée que chez 19. Les scores attentionnels n'ont été améliorés que dans le groupe traité par le MPH et les scores d'anxiété dans le groupe non traité. Cette étude originale, tout comme les résultats à huit ans de la cohorte Multimodal treatment study of ADHD (MTA) ne montrant pas d'effet du MPH à long terme, souligne l'importance de la perspective pluridisciplinaire. Les tests neuropsychologiques précisent la variabilité interindividuelle du profil des déficits attentionnels et objectivent leur évolution. Les tests projectifs affinent l'entretien pédopsychiatrique et l'organisation de la personnalité est limite chez la moitié des enfants. Le rôle du MPH est confirmé sur les déficits attentionnels et non sur la comorbidité anxieuse. Ce résultat ainsi que l'absence de corrélation entre la plupart des scores attentionnels et les données pédopsychiatriques et projectives, renforcent la nécessité d'une analyse sans a priori du déficit attentionnel et des facteurs psychopathologiques pour réfléchir au projet thérapeutique individuel. Le dialogue entre psychanalyse et science cognitive est possible au bénéfice des enfants [résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/297594 |