Titre : | Crises psychogènes non épileptiques. Revue de la littérature (2011) |
Auteurs : | AUXEMERY YANN ; HUBSCH C ; FIDELLE G |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (2 vol 37, 2011) |
Article en page(s) : | 153-158 |
Note générale : | Revue consultable sur le site EM PREMIUM sur les postes du CPA : http://www.em-premium.com/revue/encep |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CRISE PSYCHOGENE NON EPILEPTIQUE [SANTEPSY] DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL [SANTEPSY] ELECTROENCEPHALOGRAMME [SANTEPSY] EPILEPSIE [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE |
Résumé : | Les crises psychogènes non épileptiques (CPNE) sont des manifestations cliniques paroxystiques évoquant à tort des crises comitiales. Vingt à 30 % des « crises » pharmacorésistantes sont en réalité des CPNE, lesquelles concernent 10 à 50 % des adultes consultant dans un centre spécialisé d'épileptologie. En pratique clinique courante, le diagnostic de CPNE est le plus souvent évoqué devant des manifestations paroxystiques pharmacorésistantes. C'est encore un diagnostic d'élimination de pathologies somatiques, épileptiques ou non, puis un diagnostic d'élimination d'autres troubles psychiatriques. La co-occurrence des CPNE avec d'authentiques épisodes épileptiques est fréquente. Le diagnostic clinique est insuffisant pour discriminer les deux types de crises. L'enregistrement vidéoélectroencéphalographique est l'examen paraclinique de choix pour établir le diagnostic positif et différentiel. Les patients souffrant de CPNE présentent fréquemment un trouble psychiatrique comorbide à type de trouble dissociatif ou somatoforme, mais également un trouble thymique ou anxieux dont l'état de stress post-traumatique. Deux mécanismes étiopathogéniques sont évoqués dans la littérature : le rôle du traumatisme psychique comme inducteur de trouble dissociatif d'une part, et une prédisposition neurobiologique, d'autre part. Une fois le diagnostic établi après sept ans d'errance diagnostique en moyenne, le pronostic reste réservé. Un traitement psychotrope est indiqué dans plus de la moitié des cas afin de prendre en charge les comorbidités psychiatriques associées. Même si une psychothérapie devra être proposée, le neurologue garde un rôle central une fois le diagnostic de CPNE annoncé au patient. Les CPNE représentent un coût important pour le système de soins. D'autres études devraient éclaircir les déterminants physiopathologiques des CPNE pour élaborer des recommandations thérapeutiques [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/286375 |