Titre : | Efficacité de l'escitalopram vs paroxétine sur les formes de dépressions sévères avec symptômes anxieux associés. Données issues de l'étude 'Boulenger' : escitalopram versus paroxétine (2010) |
Auteurs : | CHAUVET GELINIER JC |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (5 vol 36, 2010) |
Article en page(s) : | 425-432 |
Note générale : | Revue consultable sur le site EM PREMIUM sur les postes du CPA : http://www.em-premium.com/revue/encep |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] INHIBITEUR SPECIFIQUE DE LA RECAPTURE DE LA SEROTONINE [SANTEPSY] RECHERCHE CLINIQUE [SANTEPSY] THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSE |
Résumé : | Plusieurs travaux récents ont souligné l'importance de l'anxiété dans la dépression majeure, assombrissant l'évolution clinique de la maladie, d'une part, et freinant la réponse aux thérapeutiques antidépressives, d'autre part. Alors que les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine tels que l'escitalopram et la paroxétine ont démontré leur efficacité à la fois dans le traitement de la dépression et des troubles anxieux, les auteurs ont cherché à connaître l'influence du niveau initial de l'anxiété sur la réponse à long terme au traitement antidépresseur chez des patients sévèrement déprimés. Au cours d'un essai clinique randomisé en double insu, 459 patients présentant un premier épisode dépressif majeur d'intensité sévère ont reçu soit de l'escitalopram (20mg), soit de la paroxétine (40mg), pendant 24 semaines. Une analyse statistique post-hoc de covariance en intention de traiter par méthode LOCF a comparé l'efficacité des différents traitements selon l'intensité de l'anxiété initiale mesurée à l'échelle d'anxiété de Hamilton (HAM-A), distinguant des sujets avec score initial HAM-A égal ou inférieur à 20 (n =171) de sujets avec score initial HAM-A supérieur à 20 (n =280). À la 24e semaine, chez les patients présentant un niveau élevé d'anxiété au début de l'étude (HAM-A>20), il est apparu à l'échelle MADRS une diminution du score total de -24,2 pour les patients traités par escitalopram, et de -21,5 pour ceux traités par paroxétine (p<0,05, entre les deux groupes); et à l'échelle d'anxiété HAM-A, une réduction de -17,4 dans le groupe escitalopram et de -15,1 dans le groupe paroxétine (p<0,05, entre les deux groupes). Concernant les patients en rémission complète à l'échelle CGI (CGI-S=1), une différence en faveur de l'escitalopram s'est avérée d'autant plus marquée que l'intensité initiale de l'anxiété mesurée à l'HAM-A était élevée (ITT, LOCF). Aucune différence entre les deux traitements n'a pu être mise en évidence chez les patients au niveau initial d'anxiété faible. En explorant ainsi l'impact de l'anxiété initiale sur les effets d'un traitement par inhibiteur spécifique de la recapture de la sérotonine, les auteurs ont mis en évidence une réponse antidépressive de l'escitalopram (20mg) supérieure à celle de la paroxétine(40mg) chez des patients sévèrement déprimés avec symptomatologie anxieuse associée, ainsi qu'un maintien d'un effet thérapeutique significatif de l'escitalopram (à la différence de la paroxétine) chez des sujets au niveau élevé d'anxiété [résumé d'auteur]' |
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