Titre : | Différencier les expériences psychotiques non pathologiques de prodromes psychotiques schizophréniques. Un enjeu clinique et thérapeutique (2011) |
Auteurs : | AUXEMERY YANN |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (9 vol 169, 2011) |
Article en page(s) : | 564-569 |
Note générale : | Réf. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DEPISTAGE [SANTEPSY] DIAGNOSTIC PRECOCE [SANTEPSY] INTERSUBJECTIVITE [SANTEPSY] PRODROME [SANTEPSY] PSYCHOMETRIE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SYMPTOMATOLOGIE PSYCHOTIQUE |
Résumé : | Un large consensus fait état de la nécessité de traiter le plus précocement possible une maladie psychotique. Or, de nombreuses études ont retrouvé un taux très élevé d'expériences psychotiques en population générale, lequel surpasse de loin le taux de schizophrénies constituées. La détection des premiers symptômes schizophréniques est primordiale car elle permettra un traitement rapide qui conditionnera en grande partie le pronostic à long terme. Si dans la clinique quotidienne le fait psychotique s'impose au praticien comme une évidence, il existe des tableaux séméiologiques où le diagnostic est plus ardu. Ainsi émerge parfois la difficulté de savoir si un symptôme psychotique ne se confond pas avec un autre symptôme entrant dans un cadre nosographique distinct de celui d'une psychose. Dans la dynamique intersubjective et transférentielle, une attitude atypique ou une impression de bizarrerie peuvent être interprétées à tort comme pathologiques alors qu'elles consacrent la richesse de la psyché humaine. La caractérisation du fait psychotique est au coeur d'une problématique de différenciation entre une expérience psychotique non pathologique et un symptôme psychotique qui signe une pathologie avérée. Une continuité de distribution de l'expérience psychotique est retrouvée en population générale. Mais une expérience non pathologique peut devenir au fil du temps un véritable symptôme, élément pathologique qui a mis du temps à se déclarer comme tel. Si à un instant donné la distinction entre simple expérience et réel symptôme est évidente à opérer, le devenir d'une expérience psychotique est plus aléatoirement caractérisable. Certaines expériences psychotiques vont disparaître ou rester non pathologiques alors que d'autres évolueront progressivement vers une maladie schizophrénique. Les outils psychométriques paraissent, à l'heure actuelle, peu sensibles et peu spécifiques pour établir un distinguo évolutif. De récents travaux de recherche s'intéressent au suivi par imagerie fonctionnelle cérébrale de l'évolution des expériences psychotiques. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/669283 |