Titre : | Quelques réflexions à propos des termes : inceste, incestuel et abus (2011) |
Auteurs : | PERROT EDOUARD DE |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHOTHERAPIES (4 vol 31, 2011) |
Article en page(s) : | 257-269 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSION SEXUELLE [SANTEPSY] ANTOEDIPE [SANTEPSY] DEFINITION [SANTEPSY] DEVELOPPEMENT PSYCHOSEXUEL [SANTEPSY] ETUDE CRITIQUE [SANTEPSY] IDENTIFICATION [SANTEPSY] INCESTE [SANTEPSY] INTERDIT [SANTEPSY] INTERPRETATION PSYCHANALYTIQUE [SANTEPSY] ONTOGENESE [SANTEPSY] PERVERSION [SANTEPSY] REPRESENTATION SOCIALE [SANTEPSY] SEXUALITE INFANTILE [SANTEPSY] SOCIOPSYCHANALYSE |
Mots-clés libres: | COMPLEXE D OEDIPE ; FREUD SIGMUND ; PASSAGE A L ACTE ; RACAMIER PAUL-CLAUDE |
Résumé : | Dans un premier temps, l'auteur définit l'inceste ('rapport sexuel accompli par deux personnes étroitement liées par le sang, entre lesquelles le mariage est prohibé'), l'abus ('conduite d'un adulte en position de force sur un enfant confiant et dépendant à son égard, dans le but d'obtenir une participation indue à un acte sexuel ou une soumission inconditionnelle via la séduction ou la violence') et l'incestuel ('aspect processuel déterminant des transactions perverses narcissiques s'établissant dans une relation familiale particulière'). Puis il rappelle les travaux de Sigmund Freud sur l'inceste, qui ont évolué jusqu'en 1938, passant d'une théorie du traumatisme (dans laquelle l'entourage porte la responsabilité des événements pathogènes) à une conception féconde du fantasme générateur de névrose. Il défend Freud, coupable selon ses détracteurs d'évacuer l'étiologie traumatique au profit de celle engendrée par le fantasme. S'il reconnaît que le Viennois a bien spécialement développé la dimension intrapsychique, dans la mesure où elle représentait un apport singulier à la compréhension du développement (psychique, affectif et sexuel) de l'être humain, il affirme que le 'père de la psychanalyse' n'a jamais renoncé à sa première élaboration et qu'il a seulement reconnu la dimension fantasmatique de l'inceste comme un facteur complémentaire - et nécessaire - dans la pathogénie des névroses. Pour lui, Freud, qui n'a jamais dénié le caractère abusif de l'inceste, se heurte à une opposition incrédule, dirigée avant tout contre la sexualité infantile, le pansexualisme et la 'disposition perverse polymorphe' de l'enfant. Par conséquent, il considère vaine la polémique actuelle qui oppose les tenants d'une intervention psychothérapeutique (psychodynamique) à ceux d'une action sociale (répressive). Il indique que la psychanalyse, qui n'a pas vocation à se substituer à la justice, peut aider à comprendre le psychisme des abuseurs, à soutenir ceux-ci dans la déprise de leur 'malédiction' et à déjouer les 'constructions monstrueuses' d'un acte qui reste un 'attentat'.[résumé d'auteur] |