Titre : | Effraction sexuelle et brisure du soi : pour une prise en charge complexe (2011) |
Auteurs : | GENNART MICHÈLE |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHOTHERAPIES (4 vol 31, 2011) |
Article en page(s) : | 271-284 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSION SEXUELLE [SANTEPSY] AJUSTEMENT PSYCHIQUE [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] DEPERSONNALISATION [SANTEPSY] IMAGE DU CORPS [SANTEPSY] INTIMITE [SANTEPSY] MINEUR [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] RECONSTRUCTION [SANTEPSY] SUBJECTIVITE [SANTEPSY] SYMBOLISATION [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE [SANTEPSY] TROUBLE PSYCHOSOMATIQUE [SANTEPSY] VICTIME |
Mots-clés libres: | EFFRACTION |
Résumé : | L'agression sexuelle atteint la victime mineure dans sa subjectivité, essentielle à son développement bio-psycho-social. Partant de ce constat et prenant appui sur une situation clinique, l'auteure, psychothérapeute et formatrice au Centre de recherches familiales et systémiques (CERFASY) de Neuchâtel (Suisse), interroge les retentissements d'une telle agression dans l'intimité psychique et somatique du sujet. Elle cherche à comprendre comment, à partir de cette expérience traumatique, non seulement surgissent des dysfonctionnements corporels, mais aussi se façonnent parfois des destinées psychopathologiques graves et chroniques. Elle émet l'hypothèse suivante : le mineur agressé, traumatisé dans son intimité psychosomatique, aura tendance à 'enfermer' son soi hors de toute atteinte. Dès lors, le thérapeute tentera de restaurer le lien d'appartenance au groupe socio-familial chez la victime d'un événement 'déshumanisant', et de reconstruire un authentique espace de vie. Le traitement intègrera aussi un travail centré sur la personne, approchée dans la complexité de son identité incarnée. L'auteure pense donc que, pour réduire un traumatisme, la prise en charge psychothérapeutique suppose tout à la fois la symbolisation, la réinsertion dans 'la trame de ce qui peut faire sens' et la restauration des ressources curatives de l'entourage. L'intervention demande aussi à ôter la prégnance corporelle et à soigner les souffrances par lesquelles le sujet a 'intégré' l'effraction dans son intimité. Dans cette perspective, l'auteure prône un ajustement nécessaire du cadre thérapeutique pour que, agissant de concert, médecins, psychothérapeutes et familiers puissent coopérer à la reconstruction du mineur abusé. [résumé d'auteur] |