Titre : | Le mythe d'autochtonie chez Hésiode et Platon (2011) |
contenu dans : | |
Auteurs : | MATTEI JEAN-FRANÇOIS |
Type de document : | Article |
Dans : | TOPIQUE (114, 2011) |
Article en page(s) : | 35-49 |
Note générale : | Ill. / Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANTIQUITE [SANTEPSY] METAPHORE [SANTEPSY] MYTHE [SANTEPSY] RACISME |
Mots-clés libres: | HESIODE ; PLATON |
Résumé : | Hésiode et Platon proposent deux versions du mythe d'autochtonie des premiers hommes qui, en dépit de leurs divergences, aboutissent à une périodicité analogue des âges du temps et des cycles des âmes. Hésiode utilise un mythe primitif de trois ou quatre races métalliques en rajoutant une cinquième race non métallique, celle des héros. Cette innovation déséquilibre d'autant plus l'ordre des races que la race des héros, en s'intercalant en quatrième position après les races d'or, d'argent et de bronze, mais avant la race de fer, interrompt le processus de dégradation. Jean-Pierre Vernant y reconnaît une structure en trois niveaux, chacun d'eux se divisant en deux aspects complémentaires. Les quatre premières races sont regroupées par couples, selon une figure en forme de chiasme, en tenant compte à chaque fois de leurs existences vouées à Hubris ou Dikè. Platon, au contraire, élimine la race des héros, c'est-à-dire l'adjonction d'Hésiode au mythe ancestral, et ramène les races humaines à l'homogénéité de leur nature métallique. D'autre part il mélange le bronze et le fer pour forger une troisième race double, comme la cinquième race d'Hésiode, partagée entre Dikè et Hubris. Pour le philosophe, la division structurelle intervient en premier à partir d'un schéma ternaire de l'âme, pour déployer ensuite la genèse de cinq formes de cité dans le temps et de cinq formes d'âme correspondantes. Pour le poète, les cinq âges correspondent à trois types de fonctions religieuses, en remontant de la genèse à la structure, alors que les trois âmes de Platon nous mènent vers cinq types d'hommes en descendant cette fois de la structure à la genèse. Dans les deux cas, le mythe a pour fonction de donner un sens à la succession des races autochtones sur un même sol [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://dx.doi.org/10.3917/top.114.0035 |