Titre : | Les lombalgies chroniques : symptôme ou pas symptôme ? (2010) |
Auteurs : | MARTIN MATTERA PATRICK ; LY THANH HUE ; GARNIER FRANÇOIS ; HUEZ JEAN-FRANÇOIS ; BENOIST VINCENT |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (4 vol 75, 2010) |
Article en page(s) : | 607-620 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DOULEUR [SANTEPSY] LOMBALGIE [SANTEPSY] MALADIE CHRONIQUE [SANTEPSY] MEDECINE GENERALE [SANTEPSY] MEDECINE PSYCHOSOMATIQUE [SANTEPSY] PATHOLOGIE SOMATIQUE [SANTEPSY] SYMPTOME |
Résumé : | Cet article étudie un aspect psychologique impliqué dans certaines affections somatiques, ici les lombalgies chroniques. Plusieurs cas de patients lombalgiques reçus en entretiens psychothérapiques montrent que le statut de la douleur évolue selon que le sujet lui accorde ou non une valeur de symptôme, au sens psychanalytique. Le 'choix' de ce statut est personnel, subjectif, inconscient, et impacte l'évolution de la lombalgie. Après avoir défini le symptôme au sens médical et au sens psychanalytique, et avoir rappelé la distinction entre l'hystérie et la psychosomatique, les auteurs présentent leur conception des rapports corps et psyché selon le modèle de la bande de Möbius utilisée par Lacan pour définir les rapports entre le conscient et l'inconscient. Il est cependant illusoire, en médecine générale, de pouvoir amener tous les patients à faire de leur lombalgie un symptôme 'psychanalytique'. Le contexte et le cadre ne sont pas les mêmes car le patient qui va consulter son médecin n'en attend pas la même chose que celui qui va consulter un psychologue, un psychanalyste ou un psychiatre. Néanmoins, l'ouverture des uns et des autres à la possibilité d'une évolution du patient fondée sur un changement de sa position subjective peut être un avantage important, car ce qui est en jeu dans le processus de la chronicisation n'est pas seulement la disparition pure et simple de la douleur, mais la modification préalable de sa fonction pour le sujet, c'est-à-dire le passage de la fonction première de la douleur comme signal de danger à celle qui favorise l'élaboration d'un sens subjectif. Et pour cela, faut-il encore que ce sujet, comme les praticiens concernés, lui reconnaissent cette seconde fonction.[Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/271783 |