Titre : | Cliniques de l'extrême [dossier] (2010) |
Auteurs : | CHAGNON JEAN-YVES, Dir. ; MARTY FRANÇOIS, Dir. |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (4 vol 49, 2010) |
Article en page(s) : | 280-316 |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] CLINIQUE [SANTEPSY] COMPORTEMENT A RISQUE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHOLOGIE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE |
Résumé : | 'Pour les auteurs, membres du Laboratoire de Psychologie Clinique et de Psychopathologie (LPCP), le terme « extrême » désigne une recherche de sensation ou de sensationnel, une confrontation aux limites psychiques, physiques, sociales, culturelles. Du point de vue des faits, la « clinique de l'extrême » désigne des formes qui peuvent, pour certaines, paraître franchement pathologiques et / ou exceptionnelles et, pour d'autres, arpenter la frontière floue entre le normal et le pathologique et solliciter de nouvelles « expériences du corps » (par exemple, la mise en oeuvre de certains marquages corporels qui tiennent tant de la mode que d'une expression masochiste). Caractérisées, ces formes convoquent la question des limites intra- et inter-subjectives brouillées, mais également les questions de l'intensité et du regard qui les qualifie ou les disqualifie, renvoyant inévitablement aux modifications psychosociales et culturelles qui valorisent le narcissisme et l'individu au détriment du collectif en ce début de vingt-et-unième siècle. Enfin, du point de vue psychopathologique, les variations symptomatiques actuelles altèrent la pensée, déportent les manifestations mentales vers le registre de l'agir et des nouvelles formes de mal-être qui donnent une place prépondérante au registre économique du fonctionnement mental. La compulsion de répétition y prend le pas sur le principe de plaisir dans une altération ou indifférenciation du temps et de l'espace. Dans cette perspective, les actes et attitudes renvoient à la fragilité des instances internes et externes à même de contenir et réguler les mises en acte potentielles ou réelles ; c'est donc à l'articulation entre monde interne et externe que se situe la problématisation de la « clinique de l'extrême », prenant en compte les thématiques sociales les plus diverses, au vif de l'actuel. Les cliniques de l'extrême peuvent, dès lors, être considérées comme un opérateur d'intelligibilité du monde moderne et des variations contemporaines du rapport entre le normal et le pathologique.' |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-perspectives-psy-2010-4.htm |
Contient : |
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