Titre : | Aspects épidémiologiques, cliniques et étiologiques des psychoses aiguës au Cameroun (2010) |
Auteurs : | MBASSA MENICK DANIEL ; DASSA SIMLIWA KOLOU ; MENGUENE MVIENA JUSTINE LAURE ; BENGUILE BENJAMIN |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (3 vol 49, 2010) |
Article en page(s) : | 213-219 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BOUFFEE DELIRANTE AIGUE [SANTEPSY] CLINIQUE [SANTEPSY] DELIRE DE FILIATION [SANTEPSY] DELIRE DE GRANDEUR [SANTEPSY] DELIRE DE JALOUSIE [SANTEPSY] DELIRE DE PERSECUTION [SANTEPSY] DELIRE MYSTIQUE [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] ETUDE PROSPECTIVE [SANTEPSY] MEDECINE TRADITIONNELLE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] PSYCHOSE DELIRANTE AIGUE [SANTEPSY] SORCELLERIE [SANTEPSY] VIH |
Mots-clés libres: | CAMEROUN ; DELIRE D INFLUENCE |
Résumé : | Au vu de la littérature, les bouffées délirantes aiguës sont réputées occuper une place singulière en psychopathologie africaine. Pour déterminer la prévalence de ces états psychotiques d'installation brutale, caractérisés par le polymorphisme des phénomènes délirants, par la fréquence des troubles de l'humeur et par la brièveté de l'épisode psychotique, et pour dégager les aspects cliniques et étiologiques couramment rencontrés, les auteurs mènent un travail exploratoire en consultation psychiatrique à l'hôpital Jamot de Yaoundé (Cameroun). Dans leur étude qui dure 22 mois, ils incluent toutes les personnes (sans distinction de sexe) âgées de plus de 15 ans, consultant en psychiatrie pour une réaction psychotique d'installation brutale, avec ou sans antécédents psychiatriques personnels ou familiaux. Parmi ces 1 037 consultants (qui, tous, avaient consulté un tradipraticien ou un exorciste ou participé à un groupe de prière de délivrance avant d'arriver à la consultation), ils diagnostiquent ainsi 221 personnes présentant une bouffée délirante aiguë (21,31 %) : 102 femmes et 119 hommes, d'âge moyen proche des 30 ans. Les personnes vivant seules s'avèrent être les plus concernées (68,42 %). Plus de 7 personnes sur 10 (71,49 %) n'ont aucune rentabilité économique. Les psychiatres identifient une cause chez 43,42 % des consultants, qu'ils imputent, dans près de la moitié des cas, à l'infection par le VIH. Ils indiquent, par ordre décroissant, la fréquence des thématiques délirantes : à type de persécution (envie, jalousie, malédiction, sort, maraboutage, etc.), d'influence (dominées par la possession, l'envoûtement, la sorcellerie anthropophagie ou celle de la vente), mystiques, de grandeur et de filiation. |
En ligne : | http://www.medecinesciences.org/reserve/revues/perspectives_psy/e-docs/00/00/0F/E4/document_article.md |