Titre : | Regards croisés entre la psychanalyse et les neurosciences (2010) |
Auteurs : | TORDJMAN S |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (6-7 vol 58, 2010) |
Article en page(s) : | 351-358 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BIOLOGIE [SANTEPSY] CONCEPT [SANTEPSY] CORPS [SANTEPSY] IMAGERIE CEREBRALE [SANTEPSY] INTERACTION PRECOCE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PSYCHODYNAMIE |
Résumé : | Cet article s'attachera, à partir d'une prise en considération des liens entre le psychisme et le corps, à souligner l'intérêt d'un dialogue entre la psychanalyse et les neurosciences. Le psychisme n'est pas sans effet sur le soma et peut entraîner des modifications biologiques. Les effets du psychisme s'inscrivent dans le corps et se « matérialisent » sous forme de traces visualisables, mesurables et objectivables. Inversement, les progrès de la biologie peuvent nous aider à mieux comprendre les relations entre les états mentaux et les états biologiques. À partir de là, il peut être intéressant de développer des regards croisés entre la psychanalyse et les neurosciences, tout en respectant les spécificités de chaque démarche. Il ne s'agit pas d'imposer à l'autre une pensée qui lui est étrangère, au risque qu'il se fasse ou se sente « phagocyté », mais plutôt de confronter des points de vue différents, en raison même des liens existants entre le psychisme et le corps. Cette confrontation peut nous aider à nous décentrer, à sortir de nos analyses détaillées dans lesquelles nous sommes absorbés et risquons parfois de nous perdre. Elle peut également nous faire prendre conscience que les théories psychanalytiques tout comme les théories biologiques sont des constructions, et comme toutes constructions, peuvent subir des modifications, des remises en question voir des déconstructions. C'est aussi de la confrontation de ces deux champs différents que peuvent émerger des associations d'idées ou de concepts innovants, des éclairages nouveaux permettant de stimuler notre créativité et de rebondir dans notre propre champ en gardant nos spécificités. Il n'est pas question d'être à toutes les places. Il est question de créer un dialogue et du lien entre des psychanalystes et biologistes dans le respect des singularités et de la complexité de la pensée de chacun, et avec des fonctions bien différenciées. Développer des regards croisés, c'est convoquer le corps quand on travaille sur le fonctionnement psychique, et c'est aussi inviter le psychisme à s'asseoir à notre table, alors que l'on est absorbé dans des dissections biologiques. C'est enfin reconnaître notre incomplétude et s'enrichir de la différence de l'autre, non pas dans une approche totalitaire, mais complémentaire. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/265053 |