Titre : | Psychanalyse et schizophrénie (2010) |
Auteurs : | CHAPEROT CHRISTOPHE ; CELACU V |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (37-291-A-10 vol 144, 2010) |
Article en page(s) : | 1-12 |
Note générale : | 110 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] 20E SIECLE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PSYCHOSE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE INSTITUTIONNELLE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE |
Mots-clés libres: | AULAGNIER PIERA ; BLEULER EUGENE ; ECOLE DE CHESNUT LODGE ; FEDERN P ; FREUD SIGMUND ; KLEIN MELANIE ; LACAN JACQUES ; PANKOW GISELE ; ROSEN JN ; SECHEHAYE MA ; BLEULER Eugène ; PANKOW Gisèle ; KLEIN Mélanie |
Résumé : | La psychanalyse et la schizophrénie entretiennent originellement des liens étroits et compliqués : Freud et Bleuler se connaissent, travaillent ensemble un temps avant de se brouiller, Freud critique la thèse étiopathogénique organiciste de Bleuler qui, quant à lui, réfute l'étiologie sexuelle des maladies mentales. Freud, d'autre part, indique régulièrement sa défiance quant à l'application de la psychanalyse à la psychose tout en revenant régulièrement sur cette question. On peut d'ailleurs constater facilement que Freud a élaboré l'ensemble des concepts qui sont développés ensuite par ses héritiers sans qu'aucune invention véritablement novatrice n'apparaisse dans aucune école ni chez aucun auteur. Bleuler était imprégné des idées contenues dans L'Interprétation des rêves qu'il appliquait, avec Jung son élève, au discours schizophrénique. Cette analogie entre rêve et psychose fait recette et de nombreux auteurs partent de cette piste (surtout Rosen). Freud conçoit la paranoïa comme le modèle par excellence de la psychose, la schizophrénie n'en étant qu'une forme dérivée (régression autoérotique). Lacan suit cette voie très fidèlement en définissant la psychose par la ' forclusion du Nom-du-Père ' et la schizophrénie par un avatar supplémentaire : un trouble de la spécularité. Toute une série d'auteurs analystes, y compris antérieurs à Lacan, développeront une pensée et une thérapeutique axée sur la fragilité du Moi, la précarité de l'image corporelle, la non-inscription d'un « je » historisant (Federn, Rosen, Sechehaye, Pankow, Aulagnier). L'école kleinienne insiste sur le mécanisme d'identification projective peuplant le monde du délirant des mauvais objets persécuteurs qu'il projette, toute la logique thérapeutique repose sur l'idée de restitution, de réintégration de ces objets. L'école Chestnut Lodge, enfin, fonde une part essentielle de la psychothérapie institutionnelle et, de façon empirique et audacieuse, propose ' l'interpersonnalité ' (Sullivan) comme cause et thérapeutique de la schizophrénie. Racamier apparaît en France comme un héritier direct qui a développé un des courants essentiels de la psychothérapie institutionnelle dit du XIIIe. Une autre école de psychothérapie institutionnelle prend sa source de l'expérience de Saint-Alban durant la Seconde Guerre mondiale (Tosquelles, Bonnafé, Oury). [Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/261148 |