Titre : | Approche psychiatrique de la fibromyalgie (2010) |
Auteurs : | SORDET GUEPET H |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (37 402 A 25 vol 142, 2010) |
Article en page(s) : | 1-12 |
Note générale : | 103 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ASTHENIE [SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE [SANTEPSY] DOULEUR [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] EPISTEMOLOGIE [SANTEPSY] FIBROMYALGIE [SANTEPSY] MALADIE CHRONIQUE [SANTEPSY] PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE |
Résumé : | La fibromyalgie n'est ni une véritable maladie, basée sur des anomalies organiques prouvées, ni considérée pour autant comme d'origine psychogène, ou comme une simulation. Reconnue désormais comme un syndrome douloureux complexe et multidimensionnel, elle s'inscrit dans le cadre élargi des syndromes douloureux chroniques. Diagnostiquée chez le rhumatologue ou l'interniste, plus ou moins bien étiquetée, elle est variablement admise tant dans son profil clinique, que physiopathogénique, même si une recherche biomédicale récente argue en priorité d'un désordre central de la modulation douloureuse. Une approche globale, tant diagnostique que thérapeutique, est un préalable indispensable de ces sujets polyalgiques, prenant en compte les éléments biophysiques, intersubjectifs et sociojuridiques, où le psychiatre se positionne en transversalité, loin de toute catégorisation, et cela en dépit de l'absence de lien documenté avec une pathologie psychiatrique active, ou une anomalie psychologique préexistante. La fibromyalgie illustre subtilement l'improductivité de la distinction des symptômes « somatogènes » ou « psychogènes ». Elle ne révèle pas une personnalité type du sujet fibromyalgique, et sa filiation avec l'état de stress traumatique, la dépression, ou l'anxiété, demeure sans certitude absolue et sans causalité stricte. Les hypothèses émergentes de « spectre des troubles affectifs », sur fond de détresse morale, qui contribuent au comportement de recherche de soins et au handicap fonctionnel, semblent consensuelles. Elles ont à voir avec l'issue nosologique des défuntes pathologies psychiatriques de la fin du xixe, atomisées au sein de l'inflation diagnostique des classifications anglo-saxonnes actuelles. Nécessairement pluridisciplinaire, en réponse à la complexité neuropsychologique centrale du syndrome polyalgique chronique, la prise en charge s'enrichit de l'apport des médecins de la psyché, parce qu'à l'interface entre le sujet et les autres intervenants, et à même de légitimer la souffrance psychique du sujet. [Résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/237012 |