Titre : | Les neurosciences cognitives : une chance pour la psychanalyse (2009) |
Auteurs : | DI ROCCO VINCENT |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 74, 2009) |
Article en page(s) : | 363-375 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONCEPT [SANTEPSY] CONTRE TRANSFERT [SANTEPSY] INTERACTION PRECOCE [SANTEPSY] INTERSUBJECTIVITE [SANTEPSY] NARCISSISME PRIMAIRE [SANTEPSY] NEUROSCIENCES [SANTEPSY] PSYCHOSE |
Mots-clés libres: | PENSEE COMPLEXE |
Résumé : | L'essor actuel des neurosciences cognitives est parfois perçu comme une menace pour l'approche psychanalytique. Pourtant, le débat qui commence à s'instaurer entre ces deux disciplines s'avère heuristique pour les psychanalystes qui se saisissent des connaissances apportées par les neurosciences cognitives pour actualiser les concepts métapsychologiques sans pour autant renoncer à l'approche clinique. Cet échange est devenu possible par le développement d'une approche expérimentale soutenue par la neuro-imagerie cérébrale et l'étude des faits psychopathologiques qui débouche sur la théorisation des mécanismes de représentation, de l'activité émotionnelle et de l'activité relationnelle. En prenant l'homme et son esprit comme objet d'étude, les neurosciences cognitives acquièrent un degré d'élaboration compatible avec les principes définis par E. Morin pour penser « la haute complexité ». Les nouvelles données apportées par les neurosciences cognitives viennent soutenir les débats conceptuels internes au mouvement psychanalytique. Les évolutions du concept de narcissisme primaire et de sa dimension anobjectale, tant dans la compréhension du développement de l'enfant que dans la clinique des psychoses de l'adulte, illustrent cette dynamique. La mise en évidence des outils « cognitifs » du bébé à la fois dans le domaine de la discrimination et de la catégorisation perceptive et dans le registre de l'interaction et du partage avec autrui conduit à repenser la dimension anobjectale comme une construction subjective et non comme un effet de l'immaturité du bébé ou d'une régression massive des sujets souffrant de psychose. Les neurosciences cognitives apportent un matériel expérimental et conceptuel qui doit dynamiser la théorisation psychanalytique au regard des connaissances actuelles. [Résumé d'auteur]. |