Titre : | La différenciation des sexes et des genres. 1. Aspects biologiques (2008) |
Auteurs : | BOURGEOIS MARC-LOUIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (9 vol 166, 2008) |
Article en page(s) : | 755-769 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] COMPORTEMENT SEXUEL [SANTEPSY] DIFFERENCIATION SEXUELLE [SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] TRANSGENRE |
Mots-clés libres: | IDENTITE SEXUEE |
Résumé : | L'état civil attribue au nouveau-né une identité sexuelle fondée sur la différence anatomique des sexes (homme ou femme [1 ou 2] dans l'immatriculation de la Sécurité sociale). On distingue désormais l'identité sexuelle (mâle ou femelle), l'identité de genre (masculin ou féminin), l'orientation et les préférences sexuelles, ainsi que les préférences érotiques, auxquelles on pourrait ajouter les modalités de l'apparence et des comportements, en particulier des vêtements qui indiquent le rôle et le statut selon le genre d'appartenance. Ces divers aspects correspondent à des déterminations biologiques précoces au cours du développement intra-utérin, en particulier au niveau des structures encéphaliques profondes, l'hypothalamus, renforcées ou non ultérieurement par les facteurs épigénétiques après la naissance, facteurs dont l'influence a longuement été privilégiée, mais qui est actuellement relativisée. Il existe de multiples niveaux, mécanismes et périodes dans le déroulement de la différenciation des sexes et des genres pour chaque individu. Des dérèglements peuvent survenir à différents échelons, étapes et moments de cette cascade de facteurs biologiques, ce qui peut éclairer toutes sortes d'anomalies observables en clinique : hermaphrodisme, ambiguïté sexuelle, dysphorie et inversion de genre, transsexualisme (XX et XY égodystoniques, discordance MtF et FtM), l'orientation sexuelle avec inversion des attirances érotiques ou une bisexualité ou, même encore, des comportements et apparences contraires à ceux déterminés par la culture, comme le transvestisme par exemple. Les bases biologiques commencent à en être mieux connues et vont minimiser et relativiser tous les facteurs épigénétiques et socioculturels qui ont jusqu'à présent été considérés comme prédominants ou même exclusifs. [résumé d'auteur] |