Titre : | Les antidépresseurs dans le traitement de l'état de stress post-traumatique (2008) |
Auteurs : | CARLIER P ; PULL C |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (9 vol 166, 2008) |
Article en page(s) : | 747-754 |
Note générale : | Bibliogr./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANTIDEPRESSEUR [SANTEPSY] ETUDE COMPARATIVE [SANTEPSY] RECOMMANDATION [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE [SANTEPSY] SYNDROME POST TRAUMATIQUE |
Résumé : | L'état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble fréquent, invalidant et souvent chronique qui est associé à un coût social et personnel important. Diverses approches thérapeutiques ont fait l'objet d'études témoins et randomisées : les approches médicamenteuses, psychothérapeutiques (essentiellement cognitivo-comportementales) et combinant médicaments et psychothérapie. Cet article se limite à passer en revue les données empiriques sur les traitements de l'ESPT par des antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine, inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine, inhibiteurs sélectifs des récepteurs alpha-2 sérotoninergiques, tricycliques, inhibiteurs de la monoamine-oxydase) et suggère quelques recommandations à partir des données disponibles dans la littérature scientifique. La recherche complète des données sur PubMed-Medline révèle une multitude de rapports de cas et d'études ouvertes. Nous avons décidé de limiter notre revue de la littérature aux études témoins randomisées en double insu concernant le traitement par antidépresseurs de l'ESPT. Il ressort de cette revue que la plupart des antidépresseurs ont une action positive sur certains symptômes de l'ESPT, mais que leur efficacité à court terme n'est que partielle et qu'il persiste des inconnues sur leur efficacité à long terme. Les données actuelles basées sur les résultats des études témoins randomisées en double insu suggèrent que les traitements médicamenteux de première ligne en monothérapie dans l'ESPT sont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine. D'autres options potentielles incluent des monothérapies avec les inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine, les inhibiteurs sélectifs des récepteurs alpha-2 sérotoninergiques, les antidépresseurs tricycliques, les inhibiteurs de la monoamine-oxydase, ainsi que l'ajout d'autres traitements médicamenteux dans les cas des ESPT résistants. Il semble exister un certain consensus sur le fait que le traitement devrait être poursuivi pendant une durée prolongée, dépassant très largement la durée de trois mois habituellement utilisée dans les essais témoins et randomisés. Dans les cas des ESPT chroniques avec des symptômes résiduels, un traitement d'au moins 12 mois paraît indiqué. [résumé d'auteur] |