Titre : | Le suivi psychologique de sportifs de haut niveau : enjeux et réalité (2008) |
Auteurs : | SEZNEC JC |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (10 vol 166, 2008) |
Article en page(s) : | 833-837 |
Note générale : | Sch./Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ACCOMPAGNEMENT [SANTEPSY] ADDICTION [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] SPORT [SANTEPSY] SPORT DE HAUT NIVEAU [SANTEPSY] VULNERABILITE |
Résumé : | Ces dernières années, de nombreuses recherches ont montré que la pratique intensive du sport n'était pas sans risque psychopathologique. La loi no 99-223 du 23 mars 1999, relative à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage, a pris en considération pour la première fois la dimension psychologique de la pratique sportive indépendamment de la notion de performance. L'arrêté du 16 juin 2006 modifiant l'arrêté du 11 février 2004 a fixé la nature et la périodicité des examens médicaux prévus aux articles L.3621-2 et R.3621-3 du Code de la santé publique. L'intérêt de ce bilan est de pouvoir, l'espace d'un entretien, permettre à l'athlète de retrouver sa place d'individu, lui qui est objet de tant de désirs de la part de ses parents, de son entraîneur, du public, de la société du spectacle, etc. Il va dans cet espace proposé, avec l'aide du lien s'effectuant avec le professionnel, inscrire sa pratique sportive dans un projet de vie (sportif, universitaire, professionnel, familial, etc.) et dans une histoire où la pratique sportive n'est qu'un temps. En permettant à l'athlète « d'être », l'interlocuteur va essayer de le situer hors du « fait sportif », source de vulnérabilité, et aux pathologies du « faire » pendant et après sa carrière sportive (toxicomanie, alcoolisme, addiction gestuelle, etc.). Au-delà de cet entretien, c'est aussi l'occasion de rechercher les vulnérabilités personnelles et de faire une épidémiologie psychopathologique du sport de haut niveau jusque-là absente. Ces progrès législatifs venant s'intégrer dans le suivi longitudinal médical sont donc un net progrès dans la prise en charge de ces athlètes passés du statut de héros à celui de participant à une industrie du loisir et du sport spectacle. Cependant, ces textes laissent en suspens de nombreuses questions, ce d'autant qu'à ce jour ce bilan est mis en route de façon parcimonieuse et disparate (méthode, processus, intervenants, sportifs professionnels, etc.) selon les fédérations et les institutions sportives qui sont souvent résistantes à sa mise en place. [résumé d'éditeur] |