Titre : | Psychothérapies cognitivo-comportementales de l'hypocondrie (2008) |
Auteurs : | BASQUIN A ; RICHOUX C ; LEJOYEUX M |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (3 vol 166, 2008) |
Article en page(s) : | 238-245 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADDICTION [SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] HYPOCONDRIE [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE DE GROUPE [SANTEPSY] THERAPIE COGNITIVE [SANTEPSY] THERAPIE COMPORTEMENTALE [SANTEPSY] TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF |
Résumé : | Cet article passe en revue les différentes techniques psychothérapiques d'inspiration cognitivo-comportementale appliquées à l'hypocondrie. Les déterminants cognitifs de l'hypocondrie sont la tendance à amplifier les manifestations corporelles banales (fatigue, douleurs passagères...) et la présence de fausses croyances concernant le fonctionnement des organes. Les hypocondriaques interprètent de manière catastrophique les signes les plus banals. La persistance de leur angoisse est due à un biais de confirmation et à un traitement sélectif de l'information qui ne leur fait prendre en compte que les éléments inquiétants. Le modèle exposition-réponse provient d'une adaptation à l'hypocondrie des thérapies cognitivo-comportementales validées chez les patients présentant un trouble obsessionnel compulsif. Il consiste à confronter le patient aux idées ou pensées qui lui font peur. Cette confrontation a lieu de manière répétée et-ou prolongée. À terme, la confrontation réduit les réactions anxieuses. Une autre approche psychothérapique procède de la restructuration cognitive par étapes. Le patient est invité à énoncer ses craintes par rapport à la santé, puis à s'autoévaluer et à noter la fréquence des conduites médicales inappropriées. Le temps suivant est une correction des pensées automatiques et des fausses croyances renforçant l'idée d'être malade. La dernière étape est un temps de consolidation. Elle repère les facteurs déclenchant les angoisses ainsi que les demandes de soins inutiles. Ces thérapies peuvent se réaliser sur un mode individuel ou en groupe. D'autres modèles psychiatriques présentés dans cette revue consistent en une adaptation à l'hypocondrie de techniques psychothérapiques validées dans d'autres troubles. Les thérapies cognitives développées dans l'anxiété généralisée peuvent, par ailleurs, être adaptées à l'hypocondrie. Enfin, il est possible d'envisager l'angoisse concernant la santé comme une forme d'addiction à la médecine déterminée par le besoin irrépressible de se soigner et/ou de surveiller le fonctionnement de son corps. Le traitement appliqué dans ces cas est comparable à celui des autres conduites addictives (évaluation de la conduite et de ses conséquences, repérage des émotions et pensées la déterminant, aide à un sevrage comportemental). [résumé d'auteur] |