Titre : | Terrorisme et santé mentale des enfants (2008) |
contenu dans : | |
Auteurs : | ROUSSEAU C |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (4-5 vol 56, 2008) |
Article en page(s) : | 199-205 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] LIEN SOCIAL [SANTEPSY] PREVENTION [SANTEPSY] RESILIENCE [SANTEPSY] SANTE MENTALE [SANTEPSY] TERRORISME [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE |
Résumé : | Le modèle post-traumatique, qui associe l'exposition à un événement hors du commun au développement de psychopathologie, a été indistinctement utilisé pour décrire les conséquences directes et indirectes du terrorisme sur les enfants. Il est cependant limité car il ne considère pas les chaînes complexes de réactions négatives qui découlent de la médiatisation d'événements, comme la guerre et le terrorisme (augmentation des sentiments d'intolérance et de discrimination, changements des procédures migratoires, etc.) et parce qu'il ignore en particulier l'impact d'un accroissement des tensions intercommunautaires sur les enfants. Face à ce nouveau défi, des associations professionnelles médicales nord-américaines ont émis des directives pour aider les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé à orienter l'intervention et la prévention. Ces directives évitent cependant d'aborder les tensions intercommunautaires et de considérer l'impact des divergences d'interprétation et de compréhension qui fracturent le monde social autour des enfants appartenant à des groupes minoritaires dont les communautés sont ciblées par les représentations populaires et médiatiques. Les travaux sur les situations de conflit suggèrent que le développement moral de l'enfant et sa santé mentale sont liés par des relations complexes qui opposent l'effet temporairement protecteur d'une idéologie forte, qui permet le clivage entre une image de soi et une image de l'autre, et la résilience associée à la capacité de percevoir la complexité, de faire face à des dilemmes moraux et de développer une empathie pour toutes les parties impliquées. En situation d'immigration, cette dernière position pourrait être protectrice en permettant à l'enfant de résoudre le conflit de loyauté entre l'école et la maison, la société hôte et la culture d'origine, et de conjuguer ses deux univers de vie. [résumé d'auteur] |