Titre : | De 1864 à 1880 : Valentin Magnan (1835–1916), un anatomo-clinicien, expérimentateur, enseignant et fondateur d'une maison de santé privée à Suresnes fondée en 1875 avec Gustave Bouchereau (1835–1900) et Gustave Lolliot (1837–1882) ou l'histoire d'un évincement d'un aliéniste radical-socialiste à la chaire des maladies mentales et de l'encéphale en 1877 (Partie II) (2023) |
contenu dans : | |
Auteurs : | TIBERGHIEN DENIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (3 vol 181, 2023) |
Article en page(s) : | 292-301 |
Note générale : | 36 réf. bibliogr./Fig. (2 Photogr.) |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BIOGRAPHIE [SANTEPSY] ENSEIGNEMENT [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE |
Mots-clés libres: | BALL BENJAMIN ; MAGNAN VALENTIN |
Résumé : | A la suite de l'affaire Teulat et au nom d'une politique de l'Ordre moral que tout oppose au projet républicain, le monarchiste orléaniste Ferdinand Duval (1827–1896), préfet de la Seine, émit un arrêté supprimant l'enseignement des maladies mentales. Cet arrêté inaugurera de nombreux débats. La lecture de ceux-ci au conseil général de la Seine et à l'Assemblée sur la question de la création d'une chaire des maladies mentales et de l'encéphale (1877) reflète des oppositions politiques de l'époque entre monarchistes et républicains. Le discrédit porté à Magnan par sa participation à la prétendue exhibition des aliénés et de sa création d'une maison de santé privée à Suresnes avec Bouchereau et Gustave Lolliot (1840–1882) en 1875 n'ont été que des faux-fuyants à son évincement de la chaire des maladies mentales et de l'encéphale. Après celui d'Auguste Voisin (1829–1898), car il était le frère du préfet de police Félix Voisin (1832–1915) de l'époque, nous considérons que l'évincement de Magnan s'est faite sur sa trop grande allégeance à Georges Clémenceau (1841–1929) et à son orientation politique radicale-socialiste. Magnan n'avait pas les faveurs du président du Conseil, Jules Simon (1814–1896), et de son ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, William Henry Waddington (1826–1889). Ce dernier est le signataire de l'arrêté de nomination de Ball et de son installation à la clinique des maladies mentales à l'asile Sainte-Anne. Par ses origines et sa religion, Ball était son favori. Dans un contexte d'anticléricalisme ambiant, la nomination d'un aliéniste protestant est le reflet d'une volonté de conserver pour la communauté protestante une influence religieuse sur le terrain hospitalier. Dès lors, la nomination du premier titulaire de la chaire des maladies mentales et de l'encéphale, Benjamin Ball (1833–1893), s'est faite sur un arrière-fond politique et religieux. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1576978 |