Titre : | La prison, ultime institution psychiatrique pour soigner et punir ? (2006) |
Auteurs : | DUBRET G |
Type de document : | Article |
Dans : | INFORMATION PSYCHIATRIQUE (8 vol 82, 2006) |
Article en page(s) : | 663-668 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DETENU [SANTEPSY] EXPERTISE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] MORBIDITE [SANTEPSY] PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PREVENTION [SANTEPSY] RESPONSABILITE PENALE [SANTEPSY] SOIN PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] UNITE DE SOIN PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] UNITE HOSPITALIERE SPECIALEMENT AMENAGEE [SANTEPSY] UNITE POUR MALADES DIFFICILES |
Résumé : | Le nombre des personnes détenues a considérablement augmenté en 5 ans et, au sein de la population pénale, le nombre de patients schizophrènes atteint aujourd'hui 7 %. De même, les patients présentant des délires paranoïaques et des psychoses hallucinatoires chroniques atteignent 7 %. Une analyse superficielle conduit à augmenter sans cesse l'offre de soins psychiatriques en milieu carcéral pour tenter d'y prendre en charge les pathologies les plus graves. Mais cette évolution est pernicieuse, puisqu'elle conduit les tribunaux à condamner un nombre croissant de malades mentaux à des peines de prison puisque l'incarcération peut s'accompagner de soins psychiatriques. Dernier avatar de cette escalade, l'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) permettra d'imposer des soins sans consentement aux personnes incarcérées. C'est en fait en amont, avant l'incarcération, qu'il faut agir, en complétant l'offre de soins de la psychiatrie publique par des unités de soins intensifs, plus contenantes et plus sécurisées que les services ouverts, et en optimisant le dispositif d'évaluation psychiatrique initiale des détenus lors de l'expertise pénale pré-sentencielle. [résumé d'auteur] |