Titre : | Intérêt du concept d'émergences psychotiques à l'adolescence : autour de deux situations cliniques (2022) |
contenu dans : | |
Auteurs : | MENEVEAU MARGAUX ; TANDONNET LOUIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (9 vol 180, 2022) |
Article en page(s) : | 932-936 |
Note générale : | 35 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] DIAGNOSTIC PRECOCE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SYMPTOMATOLOGIE PSYCHOTIQUE |
Mots-clés libres: | TROUBLE DEFICITAIRE DE L ATTENTION HYPERACTIVITE ; TROUBLE DU SPECTRE DE L AUTISME |
Résumé : | Les symptômes psychotiques positifs sont très fréquents dans la population adolescente. Pathognomoniques d'aucune pathologie, ils peuvent révéler différents troubles organiques ou psychiatriques et notamment préfigurer un trouble schizophrénique débutant. Mais lors de cette période, les contraintes adaptatives de la transition, et parfois l'environnement, bousculent bien souvent, ce qui impose des remaniements psychiques. Les symptômes sont alors volatils et volontiers trompeurs. Ainsi, il n'est pas rare de retrouver des symptômes d'allure psychotique lors d'une réaction affective ou thymique, de trouble du spectre autistique, voire de particularités neurocognitives comme le trouble déficitaire d'attention avec/sans hyperactivité... L'objectif de notre propos est de souligner la difficulté de la démarche diagnostique chez le jeune adolescent et l'intérêt du concept de psychose émergente appliqué à cette tranche d'âge. Nous avons illustré notre propos par deux vignettes cliniques. Tout d'abord, le cas d'un adolescent de 13 ans, hospitalisé pour trouble du comportement hétéroagressif, dont la présentation initiale était dominée par de l'impulsivité, de l'hyperactivité mais aussi de l'anxiété sociale et une thymie dépressive, sans dimension psychotique positive. Or, l'usage d'une échelle de dépistage (CAARMS) a permis de mettre l'accent sur une dimension de désorganisation psychique avec hypothèse de schizophrénie débutante et mise en place d'une prise en charge précoce. Puis, le cas d'un adolescent de 12 ans, hospitalisé pour crise suicidaire avec symptômes psychotiques positifs intenses (hallucinations), de l'anxiété et une humeur dépressive, avec la crainte d'un trouble de l'humeur et/ou schizophrénique. Or, l'ancienneté de certaines caractéristiques a poussé à l'investigation et les résultats de l'ADOS-2 et l'ADI évoquaient par ailleurs un trouble du spectre autistique... Après discussion clinique, nous avons confirmé que l'approche clinique en termes d'émergence psychotique chez le jeune adolescent avait l'avantage de ne pas exclure les diagnostics complexes et les dimensions comorbides, de tenir compte des risques d'évolution future vers les pathologies plus chroniques de l'adulte, d'intervenir de façon précoce et modulée, tout en gardant la perspective d'autres hypothèses plus résolutives, même dans les cas les plus bruyants. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1553768 |