Titre : | EPPOC (Ecrans en Pédopsychiatrie en Occitanie au temps du COVID) : enquête en juillet 2020 sur l'utilisation des écrans chez les enfants des services de pédopsychiatrie en Occitanie avant et pendant le confinement (17 mars- 11 mai) : résultats du volet parents (2022) |
Auteurs : | ABECASSIS MIMOUN EMMANUELLE ; SANCHEZ-RODRIGUEZ RAQUEL ; CHIVRE M DE ; SALIS A ; CALLENS F ; CHOUIBA S ; DEGAND E ; INIZAN T ; SIOT DECAUVILLE CLAIRE ; GAUTHIER LAFAYE C |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (6 vol 70, 2022) |
Article en page(s) : | 308-318 |
Note générale : | 2 fig./26 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONFINEMENT [SANTEPSY] CONSEQUENCE [SANTEPSY] ECRAN [SANTEPSY] PEDOPSYCHIATRIE |
Mots-clés libres: | COVID-19 |
Résumé : | L’enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d’Occitanie) a permis de documenter la vision des parents et des adolescents sur les habitudes d’utilisation des écrans et l’impact du premier confinement (mars à mai 2020) sur ces habitudes en population pédopsychiatrique. À notre connaissance, il n’existe pas de telle étude. 106 parents ont répondu pour leur enfant (3 à 18 ans, moyenne 11,2 ans). Leurs réponses ont été segmentées en 3 groupes d’âges (45,3 pour cent en maternelle-primaire, 30,2 pour cent au collège, et 24,5 pour cent au lycée). Les enfants utilisent surtout la télévision (93,8 pour cent) et le téléphone portable (81,3 pour cent). Le tiers des enfants utilise leurs écrans plus de 4h par jour le week-end, 11,7 pour cent en semaine : cette dernière proportion augmente à 48,6 pour cent pendant le confinement. Le tiers des enfants ont au moins un type d’écran dans leur chambre : cette donnée est liée à une augmentation du temps d’utilisation des écrans, notamment le week-end. Les lycéens passent la plupart du temps sur les vidéos (91,3 pour cent), les réseaux sociaux (82,6 pour cent) et l’écoute musicale (73,9 pour cent). Les plus petits jouent essentiellement (72,5 pour cent) et regardent des vidéos (70,7 pour cent). L’utilisation des écrans pose problème à 37,3 pour cent des parents avant confinement ; ces derniers limitent surtout l’utilisation des écrans pour les plus petits, ce qui semble avoir des conséquences positives sur la diminution du temps passé par l’enfant sur l’écran. Dans cette étude, la population pédopsychiatrique de nos services de soins ne montre pas un profil différent d’utilisation des écrans que la population générale dans la perception parentale. Les éléments principaux aggravant le temps passé sur les écrans dans notre étude sont le fait d’avoir un écran dans sa chambre, l’absence de limitation du temps passé sur les écrans par les parents, et le confinement à domicile. Cependant, il convient de redéfinir l’usage 'intensif' des écrans dans la plupart des études, d’une part en fonction de la tranche d’âge, d’autre part en fonction du type d’utilisation au sens large (type des écrans, type d’activité, activité partagée ou non etc.), du retentissement sur la vie quotidienne de l’usager et du degré d’addiction. Le nombre d’heures étudié seul est un paramètre insuffisant pour caractériser la consommation d’écrans et son éventuel caractère inquiétant ; il faut l’enrichir de la notion des moments d’utilisation dans la journée et du type de pratique ainsi que d’un score de dépendance qui aidera à déterminer le degré de retentissement au quotidien et d’envahissement psychique des écrans. De plus, la diffusion de ces paramètres d’étude permettrait au clinicien d’avoir une trame utile d’échanges avec le patient en consultation quotidienne. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1544226/article/eppoc-ecrans-en-pedopsychiatrie-en-occitanie-au-te |