Titre : | Victimes d'agression sexuelle : les ressources thérapeutiques des groupes de parole (2003) |
Auteurs : | ROISIN J |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE FRANCOPHONE DU STRESS ET DU TRAUMA (3 vol 3, 2003) |
Article en page(s) : | 163-175 |
Note générale : | /A REVOIR |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSION [SANTEPSY] AGRESSION SEXUELLE [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] FEMME [SANTEPSY] GROUPE DE PAROLE [SANTEPSY] LIEN SOCIAL [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE DE GROUPE [SANTEPSY] VICTIME [SANTEPSY] VIOL |
Résumé : | L'auteur anime des groupes de parole pour femmes qui ont été victimes d'agression sexuelle (abus dans l'enfance ou viol). Dans cet article, il s'interroge sur les ressorts thérapeutiques propres à la mise en situation de groupe de victimes. Il présente ceux-ci à travers cinq propositions qu'il met en discussion : l'adhésion à faire groupe recrée chez les participantes le sentiment d'appartenance à la communauté humaine que la violence ou la barbarie humaines avaient détruit. Le groupe est le lieu approprié de paroles sur le lien social : sur les forces qui poussent au lien social ou à son contraire, la déliaison violente ou barbare du social. Le caractère de similarité des traumatismes subis permet aux victimes un positionnement externe vis-à-vis de leurs semblables. En favorisant les interactions entre les participantes, c'est la créativité et les ressources parfois ignorées du groupe qui se révèlent opérantes. La confrontation aux différences favorise la prise en compte et la supportabilité des restes irréductibles issus des heurts de l'existence, sans lequelles nul ne peut se mettre ou se remettre à vivre. Cette analyse montre la convergence du travail de groupe et de l'impact traumatique propre aux victimes de violence, car tous deux concernent le ressort qui lie le sujet à l'autre social : c'est lui que le travail de groupe mobilise et met en question, c'est lui qui, dans le cas des victimes de violence, est atteint au plus vif. |