| Titre : | Expression clinique, comorbidités psychiatriques et suicidalité chez des patients avec crises psychogènes non épileptiques (2022) |
| Auteurs : | BOUT AMINE ; AARAB CHADIYA ; RAMMOUZ ISMAIL ; AALOUANE RACHID |
| Type de document : | Article |
| Dans : | ENCEPHALE (4 vol 48, 2022) |
| Article en page(s) : | 409-414 |
| Note générale : | Tabl./31 ref. bibliogr. |
| Descripteurs |
[SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] CRISE PSYCHOGENE NON EPILEPTIQUE |
| Mots-clés libres: | MAROC |
| Résumé : | Les crises psychogènes non épileptiques (CNEP) sont fréquentes en clinique mais peu connues et peu étudiées par les psychiatres. Nous présentons ici une première étude Marocaine dont l'objectif est de décrire la clinique et le contexte psycho-pathologique de ce trouble. Nous avons recruté sur une période d'une année des patients avec CNEP rencontrés au niveau du service des urgences psychiatriques du CHU Hassan II de Fès. Les données recueillies portaient sur les éléments sociodémographiques des patients, les critères MINI des différents troubles psychiatriques, des troubles de la personnalité et de la suicidalité, l'échelle d'anxiété de Hamilton, l'échelle de dépression de Beck et l'échelle de maltraitance à l'enfance CTQ (Childhood Trauma Questionnaire). L'échantillon est constitué de 32 patients avec une majorité de femmes d'un niveau économique modeste (89 %). La moyenne d'âge de début de la maladie est de 23,97 ans. La forme généralisée est retrouvée chez la majorité des patients (71,9 %). Un facteur déclenchant est présent dans 46 %. Les crises duraient en moyenne 23,47 minutes et 37,5 % des patients avaient au moins une crise par jour. Parmi les patients, 68,8 % avaient en comorbidité un trouble psychiatrique avec dans 46 % une dépression et dans 18,6 % un état de stress post-traumatique (ESPT). Le risque suicidaire était côté comme modéré ou sévère chez 12,5 % des patients et 40,62 % avaient déjà fait une tentative de suicide. Un trouble de personnalité est présent dans 18,8 % des cas. Enfin, une notion de maltraitance à l'enfance est présente chez 59,4 % de l'échantillon, et elle est corrélée à l'âge de début précoce de la maladie et à la présence de la dépression. Notre population est comparable aux populations étudiées dans la littérature de par les présentations cliniques, les comorbidités et le lien avec les événements de vie ; cependant, notre échantillon est caractérisé par des crises plus prolongées et plus fréquentes avec une suicidalité plus élevée. [résumé des auteurs] |
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