Titre : | Santé mentale et Santé bucco-dentaire : de l'intérêt de faire tomber le masque (2022) |
contenu dans : | |
Auteurs : | ARRIVE ELISE ; QUILES CLÉLIA |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (7 vol 180, 2022) |
Article en page(s) : | 677-682 |
Note générale : | 35 réf. bibliogr. / Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] EDUCATION DU PATIENT [SANTEPSY] EFFET SECONDAIRE [SANTEPSY] HYGIENE BUCCODENTAIRE [SANTEPSY] NEUROLEPTIQUE [SANTEPSY] SANTE MENTALE |
Résumé : | Les objectifs de cette revue étaient d'identifier les facteurs de vulnérabilité aux maladies bucco-dentaires des personnes atteintes de maladie mentale, d'en décrire les conséquences et d'explorer les solutions de prévention et de prise en charge bucco-dentaire dans cette population. Les facteurs de vulnérabilité des personnes atteintes de maladie mentale sont leur maladie mentale elle-même, qui les entrave dans leur hygiène bucco-dentaire et leur recours aux soins. La présence de vomissements ou de reflux gastro-oesophagien, la consommation de substances addictives, notamment le tabac, les effets indésirables des traitements psychotropes, notamment la sécheresse buccale, altèrent les structures buccales. On peut citer aussi les difficultés d'accès aux soins bucco-dentaires, en lien avec la pathologie mentale, le manque d'information et de compréhension des droits sociaux ou une attitude relationnelle non adaptée de la part de certains chirurgiens-dentistes. Ces facteurs ont pour conséquence une santé bucco-dentaire altérée : difficultés à mâcher, avaler, parler, porter des prothèses amovibles, mauvaise haleine, lèvres gercées, glossodynie, risque accru de lésions carieuses, d'érosion des dents, de lésions parodontales, et d'édentement. Les affections buccales sont responsables de douleurs et d'infections, aiguës et chroniques, et ont un impact psychosocial important. Si le traitement psychotrope ne peut pas être modifié, un certain nombre de mesures existent pour prendre en charge la sécheresse buccale. Le suivi psychiatrique des patients est l'opportunité de les faire accéder à un accompagnement au sevrage tabagique et à un suivi bucco-dentaire. Si les structures de soins bucco-dentaires dédiées avec du personnel spécialisé pouvant proposer des soins sous anesthésie générale sont à renforcer, la formation initiale et continue des chirurgiens-dentistes à la prise en charge des patients souffrant de maladie mentale ainsi que l'éducation thérapeutique des patients intégrant la santé bucco-dentaire sont à développer. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1537436 |