Titre : | Troubles du spectre de l'alcoolisation foetale (2022) |
Auteurs : | GARZON P ; TOUTAIN S ; GERMANAUD DAVID |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (191 vol 19-3, 2022) |
Article en page(s) : | 1-9 1-9 [Article 37-205-F-10] |
Note générale : | 120 réf. bibliogr./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ALCOOL [SANTEPSY] ANNONCE DU DIAGNOSTIC [SANTEPSY] DIAGNOSTIC [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] GROSSESSE [SANTEPSY] RISQUE [SANTEPSY] SYNDROME ALCOOLIQUE FOETAL [SANTEPSY] TERATOGENESE [SANTEPSY] TROUBLE NEURODEVELOPPEMENTAL |
Résumé : | Les troubles du spectre de l'alcoolisation foetale (TSAF) s'étendent le long d'un continuum clinique allant de formes syndromiques ou syndrome d'alcoolisation foetale (SAF) qui associent dysmorphie faciale caractéristique, déficit de croissance staturopondérale et atteinte du système nerveux central anatomo-fonctionnelle, à des formes où les troubles neurocognitifs sont isolés, sans signes physiques associés. Le diagnostic de TSAF repose donc sur une enquête diagnostique positive et différentielle rigoureuse : il est certain en cas de SAF, probabiliste en cas de TSAF non syndromique. Au cours des TSAF, l'atteinte neurologique fonctionnelle se manifeste par un large panel de déficits cognitifs et adaptatifs s'inscrivant dans le cadre diagnostique des troubles du neurodéveloppement (TND). L'association de troubles (multidys) et la dysfonction exécutive sont la règle, le déficit intellectuel stricto sensu est plus inconstant et souvent léger à limite, des troubles de la régulation affective et des difficultés d'ajustement social sont fréquemment associés. En France, le SAF concerne autour d'une naissance sur 1000, l'ensemble des TSAF au moins cinq fois plus. Ils ne s'observent pas qu'en cas d'alcoolisme maternel patent. L'effet dose, même s'il est majeur, est fortement modifié par une sensibilité individuelle imprévisible. L'exposition prénatale à l'alcool est une des causes les plus fréquentes et, paradoxalement, les plus négligées de TND. En l'absence de seuil d'innocuité généralisable, il reste recommandé de s'abstenir de consommer de l'alcool pendant la grossesse. Il faut donc rechercher un facteur d'exposition toxique devant tout TND, isolé ou associé à des signes physiques. L'objectif est de ne pas passer à côté d'une cause très fréquente, de rationaliser l'enquête étiologique, et surtout de faire bénéficier l'enfant et sa famille d'un diagnostic précoce, permettant souvent de mettre un terme aux interprétations inadaptées, d'orienter la prise en charge, de limiter les troubles secondaires et de prévenir un risque majeur de récidive pour les enfants à venir. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1527284 |