Titre : | Regard sur 3 ans d'intervention de l'équipe mobile de gériatrie dans les services de soins intensifs et réanimations du CHU Amiens-Picardie : années 2018-2020 (2022) |
Auteurs : | MARQUANT BÉNÉDICTE ; BENNOUNA NYSRINE ; MONDET LISA ; HOUZIAUX DELPHINE ; BALSSA JOËL ; JORON ELISE ; BLOCH FRÉDÉRIC |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE DE GERIATRIE (10 vol 46, 2021) |
Article en page(s) : | 597-604 |
Note générale : | Tabl./Fig./19 ref. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] EQUIPE MOBILE [SANTEPSY] EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE [SANTEPSY] EXPERTISE [SANTEPSY] GERIATRIE [SANTEPSY] REANIMATION [SANTEPSY] SOIN INTENSIF [SANTEPSY] UNITE DE SOIN |
Résumé : | Alors que l'intervention d'une Équipe mobile de gériatrie (EMG) dans les services de soins intensifs et de réanimation pourrait être source d'une réelle plus-value pour les personnes âgées qui y sont accueillies, cette activité reste encore trop rare et minoritaire. Nous avons repris les dossiers de tous les patients vus par l'EMG dans les services de soins intensifs cardiologiques et de réanimation du Centre hospitalier universitaire (CHU) Amiens-Picardie au cours des années 2018 à 2020. 99 patients ont été vus sur cette période. Leur âge moyen était de 83 ans et il s'agissait, pour une majorité, d'hommes (54 %). La plupart des patients vivaient à domicile sans aide professionnelle, avec une Activité de la vie quotidienne (ADL) moyenne à domicile estimée à 5, en faveur d'une bonne autonomie. L'analyse des synthèses de l'EMG et des courriers de sortie a permis de mettre en évidence deux types d'interventions : la première catégorie concerne les interventions en unité de soins intensifs cardiologiques pour 70 patients (70 %). Nous y avons collaboré avec l'équipe de cardiologie pour la prise de décision de gestes invasifs-angioplastie, pose de stimulateur... (n = 34), pour la gestion – principalement de troubles du comportement (n = 24), et pour l'orientation des patients (n = 12) ; la seconde catégorie d'interventions est celle dans les autres services de réanimations chirurgicales et médicales. Cela concerne 29 patients (30 %). Nous y avons imposé notre passage lors des demandes de transfert de leurs patients vers la gériatrie (n = 24), afin d'évaluer si l'orientation était appropriée. Cela a permis d'élaborer le projet de soins de sortie et de réorienter si nécessaire les malades après concertation. Des avis d'évaluation gériatrique nous ont été demandés de façon plus ponctuelle (n = 5). L'expertise gériatrique proposée par l'EMG permet de répondre à des questionnements divers concernant les personnes âgées en situation médicale sévère. Le partenariat se développe petit à petit surtout en cardiologie, mais reste limité dans les autres réanimations. Nous savons pourtant l'impact fort qu'entraîne un séjour dans ces services, et sur cette population. Une implication de notre équipe plus en amont et en particulier lors de la décision d'hospitaliser en réanimation serait souhaitable. Pour cela, les atouts de la culture gériatrique doivent encore être diffusés auprès de ces services hautement spécialisés. [résumé d'auteur]' |