Résumé :
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De l'asile au centre hospitalier spécialisé en passant par l'hôpital psychiatrique, le lieu a perduré tout au long de l'histoire de la psychiatrie. Pourtant, objectivement, depuis la mise en place de la sectorisation dans les années 60-70, son importance n'a cessé de diminuer comme en témoigne la diminution continue du nombre de lits. Est-ce à dire que la psychiatrie pourrait aller vers l'abandon total d'une structure qui fut pendant longtemps l'unique lieu de soin des maladies psychiques ? Nous posons donc la question dans ce numéro. Pointé d'un doigt accusateur par certains pour son aspect coercitif, voire inhumain ou son rôle chronicisant, il est considéré par d'autres comme un indispensable lieu d'apaisement et de prise de recul dans un contexte fiable et sécurisant. Tout cela est sans doute vrai et les textes de ce numéro en témoigneront probablement. La question est, naturellement, loin d'être simple c'est pourquoi nous avons demandé à des personnes de statuts divers (chefs de service, soignants, directeur, association de familles, pair-aidant) de nous livrer leur analyse. [d'après l'auteur]
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