Titre : | Le travail de la souffrance au cours d'une situation de handicap : le cas de la drépanocytose (2022) |
contenu dans : | |
Auteurs : | DONG THIERRY ; NJIFON NSANGOU HASSAN |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (2 vol 180, 2022) |
Article en page(s) : | 133-140 |
Note générale : | 22 réf. bibliogr./Fig./Notes en bas de page |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] DOULEUR [SANTEPSY] DREPANOCYTOSE [SANTEPSY] HANDICAP [SANTEPSY] IMAGE DU CORPS [SANTEPSY] MALADIE CHRONIQUE |
Mots-clés libres: | AFRIQUE |
Résumé : | Objectif : La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue dans le monde. L'Afrique est le continent le plus affecté par cette maladie à la prise en charge onéreuse pour les patients et leurs familles. Elle engendre souffrance et invalidité chez la personne atteinte et ses proches. Cet article présente les résultats d'une étude sur le travail de la souffrance au cours d'une situation de handicap induit par ce contexte de pathologie chronique et évolutive. Participants et méthode : Sur douze patients sollicités, trois ont accepté de participer à cette recherche. Ces trois participants dont l'âge varie entre 18 et 27 ans ont été rencontrés dans un centre hospitalier à Yaoundé. Les données ont été recueillies via un entretien clinique de recherche, enregistré par dictaphone. Anonymes, elles ont fait l'objet d'une analyse de contenu de type logico-sémantique. Résultats : L'analyse et l'interprétation des discours ont permis de constater que le travail de la souffrance, chez ces trois participants, emprunte divers aspects, aussi hétérogènes que spectaculaires, faits d'aménagement névrotiques et maniaques, de conduites centrées sur le corps ou de constructions théoriques élaborées autour de la maladie, du handicap et/ou de la filiation. Les sujets, impuissants face à la chronicité et au caractère invalidant de la drépanocytose, sont dans un processus permanent de quête de sens concernant cette maladie et, évidemment, eux-mêmes en tant que personnes atteintes de cette maladie. Cette quête permanente de sens les rend plus actifs et moins impuissants contre la maladie. Conclusion : Le travail de la souffrance, tel que mis en avant par les patients, peut être pensé comme une conséquence ou une manifestation du processus global de sexualisation dont traitent les théories phénoménologique et psychanalytique. Il ouvre sur une redistribution de la libido, un réaménagement de la relation à la maladie et au handicap. Au praticien qui intervient auprès des patients, ces résultats suggèrent des implications pratiques et thérapeutiques diverses. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1500416 |