Titre : | Argument. De l'envie (2021) |
Auteurs : | DENIS PAUL |
Type de document : | Article |
Dans : | REVUE FRANCAISE DE PSYCHANALYSE (3 vol 85, 2021) |
Article en page(s) : | 553-558 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DESIR [SANTEPSY] DESTRUCTIVITE [SANTEPSY] ENVIE [SANTEPSY] PULSION |
Résumé : | L'envie est entrée dans la langue psychanalytique sous la plume de Freud et sous le signe de 'l'envie du pénis' : Penisneid où le terme allemand est proche du sens le plus usité du mot 'envie' en français moderne : désirer, avoir envie de quelque chose – Freud du reste emploie également le terme Wunsch, désir du pénis – 'envie de' et non 'envie' tout court, terme qui renvoie au fait d'envier quelqu'un, de vouloir ce qu'il possède ou de chercher à l'en priver. C'est Melanie Klein qui ultérieurement érigera l'envie en une manifestation primordiale des pulsions destructrices, intervenant 'dès le commencement de la vie' ayant 'une base constitutionnelle' et surtout dotée d'un champ d'action très étendu. Elle rejoindra ainsi les définitions fortes de l'envie – dérivées du latin invidia?– comme 'chagrin, déplaisir que l'on ressent du succès, du bonheur d'autrui' (Le Petit Larousse illustré, 1914), face à la possession par celui-ci d'un bien quelconque, et la rage de se l'approprier, bref l'envie comme l'un des sept péchés capitaux. 'Par envie, le monde ne peut pas souffrir ce qu'il ne possède pas' (Henri-Frédéric Amiel, Journal intime, le 29 mars 1868). [Premières lignes] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2021-3-page-553.htm |